Le gouvernement civil - formé d'anciens militaires - arrivé au pouvoir en mars 2011 en Birmanie a entrepris une série de réformes visant notamment à libéraliser l'économie et à faciliter les investissements étrangers.

La visite de Taro Aso, qui détient également le portefeuille des Finances, ouvre la voie aux investissements des entreprises japonaises alors que leurs concurrentes occidentales se tournent elles aussi vers la Birmanie, restée longtemps isolée du reste du monde.

"Je sens que la Birmanie a un très grand potentiel. Nous avons l'intention de soutenir son développement par un partenariat public-privé", a déclaré Aso en visitant Thilawa, zone économique spéciale de plus de 2.000 ha en construction et pièce maîtresse des relations entre les deux pays.

Mitsubishi, Marubeni et Sumitomo sont les trois associés japonais de la coentreprise chargée de développer le parc industriel. L'objectif est de construire les 400 premiers hectares d'ici 2015 et de commencer à attirer des industriels japonais et étrangers.

Aso a confirmé par ailleurs durant sa visite que Tokyo annulerait une partie de la dette birmane de 500 milliards de yens (4,3 milliards d'euros) et octroierait un prêt de 50 milliards de yens (434 millions d'euros), en partie pour lancer la construction de Thilawa.

Désireux de compenser l'impact économique négatif des tensions politiques avec Pékin, le gouvernement de Shinzo Abe a tendu la main à d'autres pays voisins, et promis d'envoyer des représentants spéciaux pour améliorer les relations avec la Corée du Sud et la Russie.

Antoni Slodkowski, Hélène Duvigneau pour le service français