L’accord portant sur la nouvelle unité de fabrication de semi-conducteurs en 300 mm en France, associant STMicroelectronics et GlobalFoundries, a été finalisé. Cet investissement avait été présenté en juillet dernier dans le cadre du sommet Choose France, destiné à promouvoir l'attractivité de l'Hexagone. L’investissement total s’élève à près de 7,5 milliards d’euros, et bénéficie d’un soutien de l’Etat à hauteur d’un maximum de 2,9 milliards d’euros, a indiqué aujourd’hui le Ministère de l’économie. En Bourse, l’action STMicroelectronics cède 0,55% à 41,78 euros.

Le soutien de l'Etat est provisionné dans le volet semi-conducteurs de France 2030, qui représente un total de 5,5 milliards d'euros sur cinq ans et qui permettra à la fois de doubler la production de puces en France d'ici 2028. Il doit en outre " déclencher près de 18 milliards d'euros d'investissements sur le territoire ". Par ailleurs, si l'usine est plus rentable que prévu, une part de cette aide d'Etat sera remboursée aux autorités publiques. Son installation aboutira à la création de 1 000 emplois, a confirmé le gouvernement.

La nouvelle usine a débuté sa production en juin 2023, soit moins d'un an après l'annonce de l'investissement, et montera progressivement en puissance. L'objectif de ce projet est d'augmenter les capacités de production françaises de 620 000 wafers par an à l'horizon 2028. 42% seront réservés pour le groupe franco-italien et le solde pour le fondeur, GlobalFoundries.

Il vise notamment à atténuer les tensions d'approvisionnement, en ajoutant pratiquement 6 % de nouvelles capacités de production à la capacité européenne existante. Cette usine entre dans le cadre du plan européen " Chips Act ", qui doit permettre à l'Europe de doubler, pour la faire passer à 20%, sa part de la production mondiale de semi-conducteurs d'ici 2030.