STMicroelectronics (-3,79% à 5,378 euros) affiche la seconde plus forte baisse hebdomadaire de l'indice CAC 40, pénalisé par des perspectives décevantes, dont une nouvelle fois sa co-entreprise avec Ericsson dans les puces pour téléphone portable est coupable (ST-Ericsson). Cette dernière devrait enregistrer une baisse séquentielle « très significative » de ses ventes au premier trimestre. En conséquence, le chiffre d'affaires du groupe pourrait dans le scénario le plus noir enregistrer un recul de 10% par rapport au quatrième trimestre.

Dans la meilleure des hypothèses, l'activité devrait reculer de 4%.

ST-Ericsson a souffert à la fois d'une baisse de la demande au niveau des produits d'ancienne génération et de retards dans la montée en puissance des nouveaux produits chez un client important. Réagissant à cette nouvelle déception, UBS se demande quand le nouveau management de ST-Ericsson entreprendra une restructuration plus agressive. Une telle hypothèse est simplement évoquée dans le communiqué de la firme.

Au quatrième trimestre, les comptes du fabricant de semi-conducteurs ont basculé dans le rouge, comme attendu par le marché. Le groupe a essuyé une perte nette de 11 millions de dollars, à comparer avec un bénéfice de 219 millions de dollars, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, la perte par action s'est élevée à 1 cent, à comparer avec un bénéfice de 27 cents au quatrième trimestre 2010 et un consensus de - 3 cents.

STMicroelectronics a été victime d'une baisse de 10,3% de ses ventes par rapport au troisième trimestre à 2,19 milliards de dollars en raison de la baisse de la demande et du déstockage de ses clients, mais aussi d'une sous-utilisation de ses capacités de production. Ce qui a pesé sur sa marge brute, une mesure de la rentabilité très suivie par les analystes. Elle est ressortie à 33,4% au quatrième trimestre contre 35,8% au troisième trimestre.

Le manque de visibilité sur ST-Ericsson a noyé le message plus rassurant du PDG Carlo Bozotti sur les perspectives du secteur. Celui-ci pense que le carnet de commandes a touché son point bas. Ces commentaires font écho à ceux de Rich Templeton, son alter ego chez son concurrent Texas Instruments, qui a également présenté ses résultats lundi soir.