Coup de frein pour Fiat Chrysler Automobiles qui chute de près de 18% dans le sillage des déclarations de l'agence américaine de protection de l'environnement (EPA). Le constructeur automobile américain est accusé d'avoir équipé environ 104 000 véhicules diesel, vendus aux Etats-Unis entre 2014 et 2016, d'un logiciel non déclaré augmentant les émissions polluantes du moteur.

Les véhicules concernés seraient des modèles de 2014, 2015 et 2016 de type Jeep Grand Cherokee et Dodge Ram 1500 équipés de moteurs diesel de 3,0 litres de cylindrée.

L'agence environnementale a indiqué que le groupe automobile américain est passible de sanctions civiles et d'injonctions. De son côté, la filiale américaine de FCA a réagi dans un communiqué, déclarent être déçue que l'EPA ait choisi de délivrer un avis de violation à l'égard de sa technologie de contrôle des émissions polluantes. Le groupe a également indiqué qu'il collabore tout en estimant que ses logiciels sont conformes.

En Bourse, les valeurs automobiles du secteur européen (-2,5%) ont été mises à mal : Renault a perdu 3,4%, Daimler 3,09% et Volkswagen 1,5%.

Cette décision intervient alors que Volkswagen a accepté hier de plaider coupable auprès de l'EPA dans l'affaire du dieselgate, et de payer une pénalité de 2,8 milliards de dollars, liée à la vente d'environ 590 000 véhicules à moteur diesel aux États-Unis, équipés d'un logiciel destiné à limiter les émissions de dioxyde d'azote lors des tests d'homologation. Sur le plan civil, le constructeur allemand a accepté de payer 1,5 milliard de dollars.

Depuis le 18 septembre 2015, Volkswagen affronte le scandale du dieselgate. A cette date, l'agence américaine de protection de l'environnement (EPA) avait alors accusé le groupe automobile de tricherie aux normes polluantes.