La travailleuse, Ariana Cortes, a intenté une action en justice devant le tribunal fédéral de Washington, D.C., après qu'un fonctionnaire du National Labor Relations Board (NLRB) eut rejeté sa demande de décertification du syndicat du magasin de Buffalo, dans l'État de New York, où elle travaille. Mme Cortes est représentée par la fondation conservatrice National Right to Work Foundation.

Mme Cortes affirme que les restrictions imposées par le droit du travail américain à la capacité du président de révoquer les cinq membres du NLRB sont contraires à la Constitution des États-Unis.

Kayla Blado, porte-parole du NLRB, n'a pas souhaité commenter l'action en justice. Starbucks n'est pas impliqué dans cette affaire.

La loi fédérale n'autorise la révocation des membres du NLRB, qui sont nommés par le président et confirmés par le Sénat, qu'en cas de "manquement à leurs devoirs ou de malversation dans l'exercice de leurs fonctions".

Le NLRB est généralement composé de trois membres du parti du président et de deux membres du parti adverse. Les mandats de cinq ans des membres sont échelonnés, de sorte qu'il peut s'écouler des années avant que le contrôle ne change de mains sous une nouvelle administration présidentielle. Le NLRB est actuellement composé d'une majorité démocrate de 3 contre 1, avec un poste vacant.

M. Cortes estime que le président devrait pouvoir révoquer les membres du NLRB à sa guise, car ils exercent un pouvoir exécutif en appliquant la législation fédérale du travail, notamment en supervisant les élections syndicales, en délivrant des citations à comparaître et en édictant des règles.

L'action en justice vise à annuler les limites des pouvoirs de révocation du président. Mme Cortes a indiqué qu'elle demanderait également au NLRB de ne pas statuer sur sa requête dans l'attente de l'issue du procès.

La National Right to Work Foundation représente les travailleurs dans les litiges juridiques avec les syndicats et a critiqué les récentes décisions de la commission du travail, dirigée par les démocrates, qui facilitent la syndicalisation.

Le magasin de Buffalo est l'un des 360 points de vente Starbucks aux États-Unis à s'être syndiqués depuis 2021.

Le conseil du travail examine actuellement plus de 100 dossiers accusant Starbucks d'avoir eu un comportement illégal, notamment en licenciant des sympathisants syndicaux, en interdisant la syndicalisation dans les magasins et en refusant de négocier avec les syndicats. Starbucks a nié avoir commis des actes répréhensibles.

Dans son action en justice, Mme Cortes affirme que le syndicat est impopulaire dans le magasin de Buffalo et qu'une majorité d'employés est favorable à sa dissolution.

Un fonctionnaire du NLRB a rejeté la demande de Mme Cortes en mai, déclarant qu'aucune élection ne pouvait être organisée tant que les affaires accusant Starbucks de pratiques déloyales de travail dans le magasin de Buffalo n'étaient pas résolues. M. Cortes a fait appel de cette décision devant le conseil d'administration composé de cinq membres.