Standard Chartered a perdu lundi sa tentative de retirer d'un procès intenté à Londres les allégations selon lesquelles elle aurait enfreint les sanctions américaines contre l'Iran de manière plus généralisée qu'elle ne l'avait admis précédemment.

Plus de 200 investisseurs poursuivent Standard Chartered devant la Haute Cour de Londres pour des déclarations prétendument fausses concernant le non-respect des sanctions entre 2007 et 2019.

Cette action en justice intervient après que la banque londonienne a accepté de payer 1,1 milliard de dollars en 2019 aux autorités américaines et britanniques pour des transactions qui ont enfreint les sanctions contre l'Iran et d'autres pays.

L'accord de 2019 prolonge de deux ans un accord de poursuites différées conclu en 2012 avec Standard Chartered, en vertu duquel la banque a versé 667 millions de dollars aux autorités américaines.

Les investisseurs allèguent toutefois une "non-conformité aux sanctions à l'échelle industrielle" de la part de Standard Chartered, au-delà de ce que la banque a admis aux régulateurs.

Standard Chartered, qui rejette fermement ces allégations, a tenté de faire rejeter les allégations de non-respect des sanctions qui n'étaient pas couvertes par les aveux faits aux régulateurs.

L'année dernière, la Haute Cour a décidé que les allégations devaient faire l'objet d'un procès, qui devrait avoir lieu fin 2026, et l'appel de Standard Chartered contre cette décision a été rejeté lundi.

Standard Chartered n'a pas répondu immédiatement à une demande de commentaire. (Reportage de Sam Tobin, édition de Kylie MacLellan)