Ces dernières ont dit à Reuters que les avocats américains de la banque britannique en étaient déjà à discuter d'un montant avec les autorités.

Des analystes avaient dit la semaine passée que la banque risquait une amende d'un milliard de dollars (810 millions d'euros) pour régler le contentieux, mais des sommes supérieures ont également été évoquées.

Le département des Services financiers de New York affirmait la semaine dernière que StanChart avait dissimulé des transactions avec l'Iran et l'a sommée de venir s'expliquer mercredi, avec en jeu la licence de la banque à New York.

"On dirait qu'on s'achemine vers un règlement hors tribunal, espérons-le avant mercredi", dit Vivek Raja, analyste d'Investec.

Pour l'heure, la banque veut savoir si la présence de ses dirigeants à l'audition de mercredi sera requise et si son directeur général Peter Sands restera en Grande-Bretagne, a dit une source au fait de la situation.

L'action Standard Chartered est en hausse de 1,4% en début d'après-midi, le marché espérant un règlement négocié qui évite à la banque de se retrouver devant les tribunaux avec le risque d'une amende encore plus lourde.

L'affaire est très suivie par les milieux politiques car perdre sa licence bancaire à New York serait un coup très dur pour la banque, qui n'aurait tout simplement plus accès au marché américain.

Selon le département des Services financiers de New York, les transactions confidentielles de la banque avec l'Iran atteignent 250 milliards de dollars, un montant que Standard Chartered conteste vivement, estimant que les sommes incriminées sont inférieures à 14 millions de dollars.

Suivant l'injonction émise le 6 août par le département, la banque a enfreint les lois de l'Etat de New York lorsqu'elle a dissimulé aux commissaires aux comptes les enregistrements de ces transactions.

Il n'est pas garanti que les discussions en cours aboutissent et l'audition pourrait également être repoussée pour laisser plus de temps aux négociations.

Standard Chartered fait déjà l'objet d'une enquête ouverte en 2010 par le département le Justice et le procureur général de Manhattan. L'enquête doit déterminer si la banque a enfreint les lois relatives aux sanctions contre l'Iran et les discussions en cours sont distinctes de celles menées avec l'Etat de New York.

Dans les deux cas, la banque s'expose à une lourde amende.

Le département de la Justice, le Trésor et le parquet de Manhattan étaient soient indisponibles soit se sont abstenus de tout commentaire. Il en va de même pour la banque et pour Benjamin Lawsky, le directeur du département des services financiers de New York.

L'injonction de Lawsky évoque des communications entre responsables de la banque dans lesquelles ces derniers s'inquiètent des risques légaux que font peser sur la banque et sa réputation ses transactions avec des clients iraniens.

Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Natalie Huet

par Carrick Mollenkamp et Matt Scuffham