"Nous sommes très préoccupés par un grand nombre de signes de moindre exposition à l'endettement, par un grand nombre d'annonces d'une réduction des engagements dans la région, par la mise en vente d'un certain nombre de filiales", a déclaré à Reuters Erik Berglof, chef économiste de la Berd.

Outre les Russes et les Chinois, des banques peu présentes dans cette partie de l'Europe sont intéressées, comme Standard Chartered, a-t-il précisé.

Ce dernier a également déclaré que des responsables de la banque, des régulateurs nationaux et d'autres organismes étaient convenus de mettre sur pied une deuxième "Initiative de Vienne". La première initiative de Vienne, datant de 2009, avait permis d'éviter le chaos financier en Europe de l'Est.

"Nous avons fondamentalement une position commune dans le secteur public et nous sommes prêts à présent à discuter avec le secteur privé", a-t-il expliqué. "Il y a aura des ajustements nécessaires; ils se feront et nous ne voulons pas y faire obstacle mais cela doit se faire autrement que ne l'ont fait les Autrichiens".

Les régulateurs autrichiens veulent faire adopter de nouvelles règles plafonnant les prêts de filiales situées en Europe de l'Est, ce qui est très mal vu par leurs homologues des pays les hébergeant.

Les banques autrichiennes sont de loin les premiers établissements de crédit de l'Europe centrale et orientale.

Berglof a ajouté que les pays du sud-est de l'Europe, les plus exposés aux banques grecques qui y ont des filiales, et la Hongrie étaient les pays qui courraient le plus grand risque.

La raison en est, pour la Hongrie, une politique qui comporte la taxe bancaire la plus élevée d'Europe, ainsi qu'une loi régissant la banque centrale qui, de l'avis de la Commission européenne, sape l'indépendance de cette dernière.

Michael Winfrey, Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Danielle Rouquié