Sopra (-5,30% à 62,50 euros) est sous pression à la Bourse de Paris après l'annonce hier soir de la cession de participation de son deuxième plus important actionnaire, la société Caravelle. Celle-ci détenait jusqu'à présent une participation de 17,3% et était entrée au capital de la SSII en 2004. L'annonce de cette vente n'est pas une surprise dans la mesure où Hélène Martel-Massignac, Directrice générale de Caravelle, avait démissionné en juin dernier du conseil d'administration. Elle souhaitait en effet pouvoir librement étudier les options relatives à l'évolution de la participation.

La cession de ces 2,6 millions d'actions Sopra s'effectue dans le cadre d'un placement privé auprès d'investisseurs institutionnels.

Selon Aurel BGC, la sortie de Caravelle ne modifiera pas fondamentalement l'attrait spéculatif du dossier dans la mesure où il existe encore un pacte d'actionnaires entre Sopra GMT, la Famille Pasquier, la Famille Odin et Geninfo (Société Générale) représentant 49% du capital du groupe. Cette opération est tout de même positive pour le profil boursier de Sopra car elle est de nature à améliorer sa liquidité, principal défaut historique du titre, ajoute le courtier.

CM-CIC Securities avait fait le même commentaire en juin lors de la démission d'Hélène Martel-Massignac. "Ce départ est probablement le préalable à la cession de tout ou partie des titres détenus par Caravelle dans Sopra, avec une belle plus-value à la clef", expliquait alors le bureau d'études. Compte tenu de cette plus-value potentielle et du décès de Pierre-André Martel (le mari de l'actuelle DG), cette opération lui paraissait logique.

(C.J)