Solvay (-3,03% à 104,10 euros) occupe la dernière place de l’indice BEL20 après la présentation des structures capitalistiques cibles des deux sociétés indépendantes qui seront cotées en bourse après sa scission. La première, qui a été baptisée Syensqo, regroupera les activités de chimie de spécialité, tandis que la seconde, qui conservera le nom de Solvay, regroupera les produits chimiques essentiels. Le processus de séparation devrait s’achever en décembre 2023, sous réserve de la satisfaction des conditions usuelles.

Syensqo aspire à " obtenir une croissance supérieure à celle du marché, des marges inégalées dans le secteur et des rendements attrayants ". Ses métiers ont généré environ 7,9 milliards d'euros de chiffre d'affaires net en 2022 pour un Ebitda sous-jacent de 1,9 milliard d'euros. Elle affichera une dette nette de 1,6 milliard d'euros.

La société maintiendra une allocation de capital disciplinée et s'engagera à maintenir une notation financière “investment grade” robuste.

Le niveau de dividende actuel de Solvay pour l'exercice 2023 sera réparti entre les deux sociétés à l'issue de la séparation. Syensqo en assumera 40%. A terme, elle devrait adopter une politique de dividende lui permettant d'investir dans la croissance pour une création de valeur aux actionnaires durable, tout en préservant une capacité structurelle à se désendetter au fil du temps.

Le nouveau Solvay a de son côté généré environ 5,6 milliards d'euros de chiffre d'affaires net en 2022 pour un Ebitda sous-jacent de 1,3 milliard d'euros. La société affichera une dette nette de 1,9 milliard d'euros. Elle s'efforcera " de maximiser sa génération de cash en mettant l'accent sur le renforcement de son leadership en matière de gestion des coûts ".

Le nouveau Solvay s'engagera à obtenir une notation financière "investment grade". La société assumera 60% du dividende actuel de Solvay pour l'exercice 2023. A terme, EssentialCo devrait maintenir la politique de dividende actuelle de Solvay, à savoir un dividende stable ou croissant. Elle devrait émettre des nouvelles obligations pour environ 1,5 milliard d'euros au cours de la période suivant la séparation.