Les pays concernés sont l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, l'Espagne, la France, l'Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas, la République tchèque et le Royaume-Uni.

L'exécutif européen soupçonne des cimentiers d'avoir manipulé les prix et fait obstacle aux importations et aux exportations. L'enquête a été ouverte en novembre 2008. Elle s'était accompagnée de perquisitions le même mois puis en septembre 2009.

Le texte ne nomme pas les entreprises visées mais le cimentier mexicain Cemex, numéro trois mondial du secteur, a annoncé jeudi faire l'objet d'une enquête de la CE pour entente illicite présumée.

Lafarge, numéro un mondial, a confirmé à son tour vendredi par la voix d'une porte-parole en faire partie également. Elle a précisé, citant un extrait de la lettre que la Commission européenne a adressée au groupe, que "l'ouverture de la procédure ne signifie pas que la CE dispose de preuves concluantes attestant les infractions, mais simplement qu'elle traite ce dossier en priorité."

Le suisse Holcim, l'allemand HeidelbergCement et l'italien Buzzi Unicem ont également confirmé faire partie des cimentiers concernés par cette procédure.

La Commission européenne peut infliger une amende d'un montant maximal de 10% du chiffre d'affaires en cas d'infraction aux règles de la concurrence de l'Union européenne.

En 2002, une amende globale de 478 millions d'euros avait été imposée à Lafarge, au britannique BPB, à l'allemand Knauf et au belge Gyproc pour avoir formé un cartel dans le marché des plaques de plâtre pour le bâtiment.

Les titres Lafarge et HeidelbergCement cédaient respectivement 0,68% et 2,17% vers 15h40 GMT, sous-performant l'indice du secteur.

Foo Yun Chee, Gregory Schwartz, Gilles Guillaume et Catherine Monin pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten