L'euro monte face à un dollar affaibli et malgré une BCE prudente
Le 28 octobre 2021 à 17:22
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Actualisé après conférence BCE, PIB américain
Londres (awp/afp) - L'euro bondissait jeudi face au dollar qui souffrait du fort ralentissement de la croissance américaine, tandis que la Banque centrale européenne (BCE) s'est montrée, sans surprise, prudente sur un potentiel durcissement de sa politique monétaire.
Vers 15H00 GMT (17H00 HEC), l'euro grimpait de 0,66% à 1,1679 dollar pour un euro, quelques instants après avoir atteint son plus haut depuis fin septembre à 1,1687 dollar.
"La conférence de presse de (la présidente de la BCE) Christine Lagarde coïncidait avec la publication du PIB américain au troisième trimestre, qui a bousculé les perspectives de hausse des taux aux Etats-Unis, et le dollar", explique à l'AFP Jane Foley, analyste chez Rabobank.
De juillet à septembre, la croissance du Produit intérieur brut (PIB) s'est établie à 2%, en rythme annualisé, soit trois fois moins qu'au deuxième trimestre, où elle avait bondi à 6,7%.
Les marchés espéraient que la Banque centrale américaine (Fed) puisse s'appuyer sur une économie américaine robuste pour resserrer sa politique monétaire dans les mois à venir, alors que la BCE semble au contraire peu encline à durcir le ton.
"Nous continuons à prévoir que l'inflation à moyen terme restera inférieure à nos objectifs de 2%", a martelé Mme Lagarde.
Et la BCE ne s'inquiète pas de la faiblesse de l'euro, qui a touché plus tôt dans le mois des plus bas depuis juillet 2020 face au dollar à 1,1524 dollar et depuis février 2021 face à la livre à 84,03 pence.
"Nous n'avons absolument pas discuté des conséquences (pour l'euro) de l'action de la Fed et de la BoE" (Banque d'Angleterre), a affirmé Mme Lagarde.
Alors que les marchés tablent sur une hausse des taux de la BCE avant fin 2022, elle a ajouté que ce n'était "pas (son) rôle de dire s'ils vont trop vite".
L'inflation a atteint en octobre 4,5% sur un an en Allemagne, un niveau plus vu depuis octobre 1993. "Il est possible que la Banque centrale soit obligée d'agir", prévient Walid Koudmani, analyste chez XTB.
La baisse de l'euro "pourrait s'expliquer par la liquidation de paris sur une hausse du dollar alors que la fin du mois approche", note Kit Juckes, analyste chez Société Générale, qui affirme: "Tout va dépendre de ce que la Fed dira et fera" lors de sa réunion la semaine prochaine.
Enfin, au Japon, où l'inflation reste atone, la Banque du Japon a conservé jeudi son taux directeur négatif (-0,1%).
"Personne sur le marché ne croit que l'inflation soit un réel problème au Japon", estime Anthe Praefcke, analyste chez Commerzbank, qui juge donc que la Banque "est coincée" dans une politique monétaire très souple.
Le yen remontait face au dollar (+0,39% à 112,42 yens) mais restait en forte baisse sur le plus long terme (-3,9% depuis six mois).
Société Générale figure parmi les 1ers groupes bancaires français. Le Produit Net Bancaire (PNB) par activité se répartit comme suit :
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- banque de détail en France (30,7% ; SG). En outre, le groupe développe des activités de gestion d'actifs et de banque privée (143 MdEUR d'actifs gérés en 2023), et propose des prestations de banque en ligne et de courtage en ligne (Boursorama Banque) ainsi qu'un site d'informations économiques et financières (boursorama.com) ;
- prestations de services financiers spécialisés et d'assurance à l'international (16,5%) : crédit à la consommation, crédit-bail, gestion de flottes automobiles, financement de biens d'équipement professionnels et assurances ;
- banque de détail à l'international (16%).
A fin 2023, Société Générale gère 533,8 MdsEUR d'encours de dépôts et 485,4 MdsEUR d'encours de crédits.
La répartition géographique du PNB est la suivante : France (40,2%), Europe (37,4%), Amériques (8,3%), Afrique (8%) et Asie-Océanie (6,1%).