Zurich (awp) - Le chimiste du bâtiment Sika a connu une croissance des ventes au premier semestre, contrebalancée par les coûts liés à l'acquisition des activités d'étanchéité du concurrent BASF, soit la société MBCC. La rentabilité du groupe zougois en a pâti.

Les recettes ont pris 1,8% sur un an à 5,35 milliards de francs suisses, indique vendredi Sika. En monnaies locales (MC), la progression est bien plus forte, de 7,9%. Toutes les régions ont enregistré une augmentation de leurs ventes en MC.

L'excédent d'exploitation avant intérêts et impôts (Ebit) s'est tassé de plus d'un cinquième (-21,6%) à 881,1 millions de francs suisses en raison d'éléments extraordinaires et d'une base de comparaison défavorable (produit d'une cession au premier semestre 2022). L'acquisition de MBCC a entraîné des dépenses uniques de 28 millions de francs suisses, ce à quoi il faut ajouter un montant de 89 millions pour la reprise et l'intégration de cette activité.

Sans ces effets, la marge opérationnelle s'est fixée à 14,0%, contre 13,4% au premier semestre 2022. Le bénéfice net a plongé à 411,9 millions de francs suisses, ce qui représente un recul de 31,2%.

Globalement, les chiffres publiés par Sika sont inférieurs aux attentes des analystes interrogés par AWP.

Le flux de trésorerie opérationnel a atteint 316,5 millions de francs suisses, à comparer aux 39,7 millions de la période janvier-juin 2022.

Pour l'exercice 2022, la direction table désormais sur une croissance de ventes supérieure à 15% en monnaies locales, en prenant en considération l'apport de MBCC, désormais consolidé. Jusqu'ici, l'objectif était une progression de 6-8% sans MBCC. L'Ebit devrait croître de manière surproportionnelle, mais sans l'effet de la plus importante acquisition de l'histoire de Sika.

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