Zurich (awp) - Le chimiste zougois de la construction Sika a vu son bénéfice net franchir le cap du milliard de francs suisses, bondissant en l'espace d'une année de 27% à 1,05 milliard, un montant inédit. Le résultat opérationnel avant intérêts et impôts (Ebit) a lui gagné 23,1% à 1,39 milliard. Une nouvelle phase de croissance est attendue cette année.

Comme anticipé lors de la présentation du chiffre d'affaires, la marge Ebit s'est établie à 15%, contre 14,4% douze mois auparavant, a annoncé vendredi le groupe établi à Baar. La progression de la rentabilité reflète des augmentations de prix ainsi qu'une gestion rigoureuse des coûts, malgré les goulets d'étranglements dans l'approvisionnement et les difficultés liées à la pandémie.

Connu depuis janvier, le chiffre d'affaires s'est, lui, inscrit à 9,25 milliards de francs suisses en hausse de 17,1%.

La performance s'est révélée quasiment conforme aux attentes des analystes sondés par AWP. Ces derniers avaient dans l'ensemble anticipé un Ebit de 1,399 milliard de francs suisses, une marge correspondante à peine supérieure, de 15,2%, ainsi qu'un bénéfice net de 1,03 milliard.

Compte tenu des résultats record, le conseil d'administration propose aux actionnaires, pour l'assemblée générale du 12 avril 2022, une augmentation du dividende brut de 16,0% à CHF 2,90 par action. Le consensus attendait en moyenne 3,05 francs suisses.

L'acquisition de MBCC, ex-filiale de BASF spécialisée dans la chimie du bâtiment, devrait être finalisée au deuxième semestre 2022, a confirmé l'entreprise. La société génère un chiffre d'affaires annuel de 2,9 milliards de francs suisses.

Evoquant ses perspectives 2022, Sika anticipe une augmentation de son chiffre d'affaires en monnaies locales nettement supérieure à 10%, celui-ci devant dépasser pour la première fois la barre des 10 milliards de francs suisses. Une augmentation plus que proportionnelle de l'Ebit est également attendue.

Le groupe a par ailleurs confirmé ses objectifs à moyen terme, visant une croissance des ventes de 6 à 8% en monnaies locales d'ici 2023 et une marge Ebit dans la fourchette 15-18%. Les programmes d'efficience lancés dans les domaines des opérations, de la logistique, de l'approvisionnement et de la production doit déboucher une amélioration annuelle des charges opérationnelles équivalente à 0,5% du chiffre d'affaires.

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