Des sources ont rapporté mercredi à Reuters que la Russie avait livré ces turbines dans la péninsule qu'elle a annexée en 2014, une région visée par des sanctions de l'Union européenne interdisant aux entreprises de l'UE de lui fournir des technologies de l'énergie.

"Nous ne disposons pas de preuves crédibles à propos de ces livraisons de nos turbines en Crimée. Cependant, nous prenons ces rumeurs au sérieux et avons mis en place un groupe de travail afin d'enquêter pour clarifier les faits", déclare Siemens dans un communiqué.

Reuters n'est pas en mesure de dire si le groupe allemand était au courant ou regrettait ce transfert d'équipement. Selon des experts juridiques, cette livraison expose Siemens à d'éventuelles accusations de violation indirecte des sanctions et d'insuffisances dans les procédures destinées à garantir que ses équipements ne se retrouvent pas sur un territoire largement considéré comme ayant été illégalement annexé.

(Vladimir Soldatkin; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Bertrand Boucey)