Les scientifiques ont averti que les pays doivent réduire rapidement les émissions de méthane, un gaz à effet de serre (GES) bien plus puissant que le dioxyde de carbone, pour éviter les pires effets du réchauffement climatique.

Le secteur du transport maritime s'efforce déjà de trouver des moyens de réduire le CO2 en développant des carburants du futur tels que l'ammoniac et le méthanol.

Comme solution plus immédiate, de plus en plus de compagnies passent au gaz naturel liquéfié (GNL), qui émet moins de CO2, d'oxydes d'azote et de dioxyde de soufre que les carburants marins existants et plus sales.

Cependant, une étude réalisée cette année par le groupe vert Transport & Environment a montré que les navires fonctionnant au GNL peuvent laisser échapper des quantités importantes de méthane non brûlé dans l'atmosphère lors de la combustion.

Les partisans de l'initiative, qui comprennent également le principal certificateur de navires LR, ont déclaré dans un communiqué qu'il n'existait pas de méthodes reconnues au niveau mondial pour mesurer ce que l'on appelle les fuites de méthane, en raison du manque de données disponibles, ajoutant qu'il était vital de définir ce qui constituait des émissions de méthane négligeables.

Au cours de sa première année, les membres chercheront à identifier et à piloter de nouvelles technologies pour surveiller et réduire le glissement de méthane des navires alimentés au GNL. Une fois ces solutions validées, l'initiative cherchera à les faire adopter par l'industrie à partir de 2023, indique le communiqué.

Le groupe de transport maritime Maran Gas Maritime, qui figure parmi les sept partenaires impliqués, a déclaré qu'il était "depuis longtemps convaincu des avantages du GNL en tant que carburant à combustion propre".

"Toutefois, compte tenu du fort potentiel de réchauffement des rejets de méthane dans l'atmosphère, il est essentiel de garder un contrôle étroit sur les émissions de méthane pour s'assurer que l'empreinte globale du GNL permet de réduire autant que possible les GES", a déclaré Andreas Spertos, EVP-directeur technique de la société.