Schroders prévient qu’une forte contraction de l'économie américaine se nécessaire pour parvenir à maîtriser les salaires, les prix et l'inflation. Cela se traduira par une hausse du chômage au-dessus du NAIRU (taux de chômage n'accélérant pas l’inflation) au deuxième trimestre 2023, le taux de chômage devant atteindre 7 % à la fin de l’année prochaine, soit environ le double du taux actuel.

Keith Wade, économiste en chef du gestionnaire d'actifs, est parvenu à cette conclusion en étudiant les cycles économiques précédents. En remontant aux années 60, on observe que lorsque l'inflation américaine était à un niveau comparable à celui d'aujourd'hui, il fallait une baisse du PIB d'au moins 4 % pour rétablir la stabilité des prix.

" Aucun cycle n'est identique à un autre, mais même avec un marché du travail plus flexible, la perte de PIB pourrait être de 2 %. Il y aura donc une remise à zéro en 2023, car nous prévoyons une baisse du PIB américain de 1 % ", précise-t-il.

Cette projection distingue Keith Wade du consensus des prévisionnistes, qui prévoit une croissance de l'économie de 0,2 %. Elle explique également ses perspectives de croissance mondiale légèrement plus modestes, à 1,3 % en 2023, car il pense que les États-Unis contrebalanceront la forte croissance des marchés émergents, notamment de la Chine. La zone euro devrait connaître une contraction de 0,1% l'année prochaine.