Bondissant de plus de 12% à 188,55 dollars, Salesforce prend sans peine la tête de l'indice S&P 500. Marc Benioff, qui préside aux destinées du fournisseur de solutions de gestion de la relation client à distance, a répondu de belle manière aux pressions de l'investisseur activiste Elliott Management, en présentant des résultats et perspectives bien meilleurs que prévu. Salesforce avait en outre été fragilisé par le départ début décembre du co-Directeur général, Bret Taylor, qui avait décidé " de revenir à se racines entrepreneuriales ".

Au quatrième trimestre, clos fin janvier, de l'exercice 2023, Salesforce a essuyé une perte nette de 98 millions de dollars, soit - 10 cents par action, contre une perte de 28 millions de dollars un an plus tôt à la même époque, soit 3 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action est ressorti à 1,68 dollar, dépassant le consensus s'élevant à 1,37 dollar.

Les revenus de Salesforce ont progressé de leur côté de 14% à 8,38 milliards de dollars contre 8 milliards attendus. Ils ont progressé de 17% hors impact des changes.

Cette bonne performance s'accompagne de la déclaration de la direction - accueillie très favorablement - que la rentabilité est sa "priorité absolue". Elle a par ailleurs décidé de dissoudre complètement son comité des fusions et acquisitions et de le remplacer par un nouveau comité de transformation des activités, en mettant davantage l'accent sur le développement organique et l'intégration des actifs acquis précédemment.

Autre bonne nouvelle, le groupe a aussi augmenté son programme de rachat d'actions à 20 milliards de dollars.

Sur le nouvel exercice, le bénéfice par action ajusté est anticipé entre 7,12 dollars et 7,14 dollars alors que Wall Street vise 4,93 dollars. Ses revenus sont attendus entre 34,5 et 34,7 milliards de dollars, soit une croissance de 10%. Le marché prévoit 30,96 milliards de dollars. La marge opérationnelle ajustée est attendue à environ 27% et est également bien supérieure au consensus.