L'action Ryanair gagne 6,81% vers 09h15 GMT à la Bourse de Dublin. Elle figure dans le peloton de tête de l'indice européen Stoxx 600 (+0,23%).

"Cela supprime un important motif de préoccupation pour les investisseurs", dit Neil Wilson, analyste de Markets.com. "Cet accord est de bon augure pour la direction en vue de résoudre les autres conflits sociaux à travers l'Europe."

La compagnie irlandaise, numéro un du secteur aérien "low cost" en Europe, a dû annuler des centaines de vols cet été en raison d'arrêts de travail de ses pilotes mécontents de la lenteur des négociations avec la direction du groupe au sujet de leurs contrats de travail.

Elle a subi ce mois-ci la plus importante grève de 24 heures de son histoire lorsque les pilotes de cinq pays européens ont cessé le travail, perturbant les voyages de 55.000 passagers en plein milieu de la saison estivale.

Environ un quart des pilotes basés en Irlande ont participé à ce mouvement, leur cinquième journée de grève depuis le début de l'été, ce qui a amené Ryanair à proposer de nouvelles discussions sous l'égide d'un médiateur. Débutées la semaine dernière, ces négociations se sont conclues tôt jeudi à l'issue d'une dernière séance de 22 heures.

"L'accord proposé va désormais être soumis à un vote, Forsa et ses représentants pour les pilotes de Ryanair recommandant de l'accepter", annonce le syndicat dans un communiqué.

Le médiateur chargé de la conduite des négociations a demandé que les différentes parties s'abstiennent de tout commentaire d'ici la conclusion de ce vote, ajoute Forsa.

Ryanair a annoncé qu'elle soumettrait cet accord à son conseil d'administration après le vote des pilotes basés en Irlande.

D'autres syndicats européens engagés dans des négociations avec Ryanair ont dit qu'ils suivaient attentivement les pourparlers engagés en Irlande.

Ryanair emploie plus de 4.000 pilotes, dont environ 350 sont basés en Irlande. Les négociations dans ce pays ont été parmi les plus difficiles, selon la compagnie.

Malgré sa hausse du jour, l'action Ryanair affiche toujours un recul de 16% depuis le durcissement du conflit social au milieu du mois de juillet. Elle avait déjà chuté une première fois en décembre lorsque la direction de la compagnie s'était résolue à reconnaître des syndicats pour la première fois en 33 ans d'existence.

(Padraic Halpin; Bertrand Boucey pour le service français, avec Patrick Vignal)