Zurich (awp) - Les questions de successions à la présidence de Roche, à sa direction générale ainsi qu'à la tête de son unité Diagnostics étant désormais réglées, la multinationale rhénane sonde activement son vivier interne pour succéder à William Anderson à la tête de son coeur de métier dans la pharma.

"Persuadés de disposer de suffisamment de personnes compétentes, nous privilégions à ce stade les candidats dont nous avons déjà pu apprécier les qualités", a expliqué à l'occasion d'un dîner-médias à Zurich le président Christoph Franz. Cette préférence n'exclut toutefois pas l'examen de bonnes candidatures externes, a poursuivi celui qui doit mi-mars céder sa place à l'actuel patron Severin Schwan.

Le choix de Thomas Schinecker, actuellement à la tête de Diagnostics, pour remplacer Severin Schwan, ne préfigure par ailleurs pas de rééquilibrage entre les deux secteurs d'activité de l'entreprise.

"Severin Schwan aussi a supervisé Diagnostics avant d'accéder au poste de directeur général", a rappelé le président sortant. "Et tout patron de Roche se doit de maîtriser chacun de ces deux domaines."

M. Franz tire par ailleurs un bilan positif de ses dix ans passés à la présidence du géant bâlois. "Jamais encore nous n'avions recensé autant de molécules qu'à présent dans notre incubateur de recherche et les deux dernières années ont vu un nombre inédit d'homologations de dispositifs de tests aux Etats-Unis", a-t-il résumé.

La remise de son mandat de président ne signifie par ailleurs pas la fin de son engagement auprès de Roche. Christoph Franz conservera en effet un fauteuil au sein de l'organe de surveillance de la filliale nippone Chugai.

Le jeune sexagénaire, père de cinq enfants et depuis peu grand-père pour la troisième fois, se réjouit toutefois aussi de pouvoir prochainement consacrer plus de temps à sa famille.

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