Zurich (awp) - Atea Pharmaceuticals, partenaire américain de Roche, fait savoir que l'étude de phase 2 sur son antiviral oral contre le Covid-19 AT-527, sur des patients présentant une forme modérée de la maladie, a manqué son critère primaire d'évaluation.

Atea et Roche vont "évaluer les modifications potentielles de l'étude mondiale de phase III Morningsky", selon le communiqué paru mardi. Les données de cette étude devraient être disponibles au second semestre 2022.

Roche s'était associé au laboratoire bostonien il y a un an, avec un paiement initial de 350 millions de dollars (317 millions de francs suisses).

Atea précise que l'étude de l'AT-527 n'a pas atteint le critère principal d'évaluation, à savoir la réduction de la quantité de virus SRAS-Cov-2 chez les patients présentant un Covid-19 léger ou modéré, par rapport au placebo dans la population totale de l'étude. Cependant, une réduction de la charge virale a été observée chez des patients à haut risque.

"Nous restons attachés à notre objectif de développer et livrer l'AT-527 comme antiviral oral qui répondra aux besoins de traitement, alors que le Covid-19 continue d'évoluer", a assuré Jean-Pierre Sommadossi, directeur général et fondateur d'Atea Pharmaceuticals, dans le document.

Le marché des médicaments antiviraux contre le Covid-19 étant potentiellement énorme, plusieurs laboratoires se sont engagés dans la course. Mi-octobre, le laboratoire américain Merck & Co avait annoncé avoir demandé l'autorisation en urgence aux Etats-Unis de sa pilule contre le Covid-19 (molnupiravir), un remède jugé facile à administrer et complémentaire des vaccins dans la lutte contre la pandémie. Pfizer a aussi annoncé avoir commencé un essai clinique pour sa propre pilule anti-Covid.

Les investisseurs ont visiblement sanctionné Roche pour cet échec thérapeutique. Le bon a fini en recul de 1,7% à 357,95 francs suisses, pesant sur un SMI en recul de 0,2%.

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