Zurich (awp) - Roche a déposé devant l'Agence sanitaire américaine (FDA) une demande d'extension d'indication pour son anticancéreux Kadcyla (trastuzumab emtansine). La requête du laboratoire rhénan porte sur l'administration de ce médicament contre le cancer du sein HER2-positif précoce à des patientes présentant des résidus de la maladie après chirurgie et traitement préalable.

Le Kadcyla bénéficie dans cette indication d'un statut de "percée thérapeutique", destiné à accélérer son autorisation de prescription, rappelle la multinationale pharmaceutique dans un communiqué mardi.

Le dépôt de la demande d'extension repose sur les résultats de l'étude de phase III Katherine, indiquant un risque moindre de récurrence de ce cancer du sein invasif par rapport à l'Herceptin, commercialisé de longue date par Roche.

Le conjugué anticorps-médicament Kadcyla est déjà homologué dans une centaine de pays, en Amérique du Nord et en Europe notamment, en seconde ligne de traitement pour les patientes ayant déjà reçu de l'Herceptin et une chimiothérapie.

La Banque cantonale de Zurich (ZKB) rappelle que l'Herceptin, comme les autres médicaments phares que représentent l'Avastin et le Rituxan, doit désormais affronter les conséquences de l'arrivée à échéance de son brevet aux Etats-Unis. L'extension d'homologation requise pour le Kadcyla permettrait à Roche - en cas d'approbation - de sécuriser environ 60% des colossaux revenus de son principal mais vieillissant moteur de ventes en administration post-opératoire.

L'Herceptin a généré l'an dernier des recettes stables de près de 7 milliards de francs suisses. Encore loin derrière, le Kadcyla a étoffé sa contribution de 8% à près de 100 millions. L'établissement zurichois assure que le potentiel de cet actif au sein du portefeuille du mastodonte rhénan demeure largement sous-estimé.

Le bon de jouissance Roche s'appréciait à 09h40 de 0,3% à 266,75 francs suisses, malgré une ouverture sous la barre et en retrait d'un SMI en hausse de 0,68%.

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