À Paris, le CAC 40 perdait 1,11% à 4.239,08 points vers 10h30 GMT. À Francfort, le Dax cédait 0,85% et à Londres, le FTSE abandonnait 0,66%. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 reculait de 1,13% et le FTSEurofirst 300 de 0,89%.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en recul de 0,3% à 0,5%.

La production industrielle allemande a baissé de 4,0% en août, un repli plus important qu'attendu et le plus marqué depuis janvier 2009.

Ce chiffre alimente les craintes de nouvel accès de faiblesse dans l'ensemble de la zone euro. Il contribue entre autres au nouveau repli des cours du pétrole, le Brent se rapprochant de la barre de 92 dollars le baril, malgré la baisse du dollar observée lundi.

"L'Europe est en stagnation et la Chine ralentit. Le prix du pétrole aura beaucoup de mal à monter dans ce contexte", note Michael Hewson, responsable de l'analyse de marché de CMC Markets à Londres.

L'euro souffre lui aussi, repassant sous le seuil de 1,26 dollar.

"Le chiffre allemand (...) apporte de nouvelles preuves du ralentissement de ce qui est supposé être le moteur de la croissance en Europe", souligne Marshall Gittler, responsable de la stratégie changes d'IronFX Global.

Echappant au marasme ambiant, le géant minier Rio Tinto gagne 4,7% après l'annonce du rejet d'une offre de rachat présentée par Glencore (-1,5%). La nouvelle profite à la plupart des valeurs minières et l'indice Stoxx des ressources de base en Europe prend 1%.

Les compagnies aériennes et les groupes hôteliers pâtissent en revanche des craintes liées à l'épidémie de fièvre Ebola. Ryanair perd 4,25%, easyJet 4,5%, Lufthansa 3%. Soutenue par une recommandation favorable, Air France-KLM limite son repli à 1,7%.

(Marc Angrand pour le service français, édité par Véronique Tison)

Valeurs citées dans l'article : Rio Tinto Limited, Rio Tinto plc