Le leader mondial de la distribution de matériel électrique a répété s'attend pour 2011 à une hausse d'au moins 50 points de base de sa marge d'Ebita (bénéfice avant impôt, intérêts et amortissement), en données comparables et ajustées, qui était ressortie à 5% en 2010.

Il anticipe aussi un flux net de trésorerie disponible avant intérêts et impôts supérieur à 500 millions d'euros. Rexel a également confirmé son objectif d'une marge d'Ebita proche de 6,5% en 2013.

"Les bonnes performances enregistrées depuis le début de l'année nous rendent pleinement confiants dans l'atteinte de nos objectifs annuels 2011", a dit Jean-Charles Pauze, président du directoire, dans un communiqué. "Dans le contexte actuel marqué par des incertitudes économiques accrues, Rexel est bien positionné pour capitaliser sur ses priorités."

Vers 9h50, l'action prend 1,51% à 13,4050 euros, donnant une capitalisation boursière de l'ordre de 3,5 milliards .

"Rexel a publié aujourd'hui un ensemble solide de résultats au T3 (...) tous les marchés géographiques ont marqué une accélération par rapport au T2", commente un trader. "Nous restons néanmoins à 'réduire' car à nos yeux, le flux de nouvelles est appelé à se dégrader."

Interrogé sur l'année prochaine, Jean-Charles Pauze a répondu au cours d'une téléconférence que celle-ci s'annonçait toujours incertaine.

"Fondamentalement le moment n'est pas venu de parler de 2012", a-t-il dit. "On se prépare à la fois à la possibilité d'une croissance peut-être un peu plus faible, mais existante, et nous mettons en place les plans de situation plus difficiles où l'on puisse réagir pour clairement maintenir notre performance et l'améliorer en fonction des situations."

Parmi ses priorités stratégiques, Rexel compte poursuivre une politique de croissance externe sélective, principalement sur les marchés à forte croissance. Le groupe a enregistré en Chine sur juillet-septembre une croissance à deux chiffres pour le dixième trimestre d'affilée et ils s'est implanté en octobre au Pérou avec l'acquisition du distributeur V&F Technologia.

Son chiffre d'affaires trimestriel, à 3,21 milliards d'euros, est en hausse de 7,5% en données comparables, soutenu par la demande industrielle dans l'ensemble des régions hormis l'Europe du Sud.

L'Ebita est ressorti, en données comparables et ajustées, à 191,5 millions d'euros, en hausse de 15,2%, soit une marge d'Ebita de 6%, contre 5,5% un an plus tôt, grâce notamment à une baisse des frais administratifs et commerciaux.

Le résultat net a augmenté quant à lui de 12,6% à 84,8 millions d'euros. Au 30 septembre, la dette nette ressortait à 2,27 milliards d'euros, contre 2,43 milliards un an plus tôt (-6,7%).

Rexel est détenu à 72% par un consortium d'investisseurs comprenant notamment Clayton, Dubilier & Rice (33%), Eurazeo (32%) et BAML Capital Partners (25%). Depuis le début de l'année, le titre a perdu 19% environ de sa valeur après un bond de près de 60% sur l'ensemble de 2010.

Gilles Guillaume, avec Blaise Robinson édité par Marc Angrand