PARIS - Edouard Philippe, député-maire Les Républicains (LR) du Havre est devenu aujourd'hui Premier ministre d'Emmanuel Macron, au lendemain de l'investiture de ce dernier à la présidence de la République.La composition du gouvernement est attendue demain.

Emmanuel Macron effectue ce soir à Berlin son premier déplacement à l'étranger. Il s'y entretiendra avec la chancelière Angela Merkel.

Il se rendra par ailleurs en fin de semaine auprès des forces françaises déployées à l'étranger, "a priori" au Mali, pour une visite aux soldats engagés dans le cadre de l'opération antiterroriste Barkhane, a-t-on appris dans son entourage.

Réconciliation et détermination ont été hier les mots-clés du premier discours du nouveau chef de l'Etat à l'Elysée, à l'orée d'un quinquennat durant lequel il dit vouloir faire de la France un pays "où l'on peut vivre sans avoir peur".

BERLIN - La chancelière allemande Angela Merkel a estimé aujourd'hui que l'élection d'Emmanuel Macron allait permettre de redynamiser le projet européen.

Alors que certains conservateurs allemands, à l'image du ministre des Finances Wolfgang Schäuble, ont émis des réserves sur la plus grande intégration européenne prônée par Emmanuel Macron, de crainte d'avoir à financer les pays de la zone euro en difficulté, Angela Merkel a choisi de se montrer résolument positive avant son entretien avec le nouveau locataire de l'Elysée.

"L'élection du nouveau président français nous donne ici la possibilité d'insuffler un nouveau dynamisme dans le développement de l'Europe", a souligné la chancelière au lendemain de la victoire de son parti, l'Union chrétienne-démocrate (CDU), lors des élections régionales en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, un succès de bon augure pour elle avant les législatives de septembre.

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SINGAPOUR/WASHINGTON - Les gouvernements et des entreprises de pays d'Asie ont fait état aujourd'hui de perturbations liées au virus WannaCry, susceptibles de se multiplier dans le monde à mesure que les employés, de retour au travail, allument leurs ordinateurs et consultent leurs courriels.

Le "rançongiciel", qui a bloqué plus de 200.000 ordinateurs vendredi dans 150 pays, s'est principalement répandu par le biais de messages malveillants, et a affecté des usines, des hôpitaux, des commerces et des écoles du monde entier.

"La plupart des attaques arrivent par courriel, aussi y a-t-il de nombreux 'champs de mine' qui attendent dans les boîtes de réception des gens", estime Michael Gazeley, directeur d'une société hongkongaise de cybersécurité, Network Box.

Au Japon, le conglomérat industriel Hitachi a déclaré que la cyberattaque avait affecté dans une certaine mesure ses systèmes au cours du week-end, les usagers ne pouvant plus, dans certains cas, recevoir ni envoyer de courriels, ni ouvrir les pièces jointes. Le problème n'était toujours pas résolu lundi, a ajouté le conglomérat.

De manière générale, les entreprises ont demandé à leurs employés de ne pas cliquer sur les pièces jointes, ni sur les liens transmis par des courriels suspects.

PARIS - Touchées par l'attaque, les usines Renault arrêtées ce week-end auront toutes redémarré d'ici la fin de la journée à l'exception du site français de Douai (Nord) qui reprendra son activité mardi, a déclaré à Reuters un porte-parole du groupe automobile.

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DUBAI - L'état d'urgence a été décrété à Sanaa, la capitale du Yémen contrôlée par les milices chiites houthies, en raison d'une épidémie de choléra.

Selon le Comité international de la Croix Rouge, l'épidémie a tué au moins 180 personnes depuis le 27 avril.

qui y a fait au moins 115 morts, selon un bilan fourni communiqué ce matin par l'agence de presse yéménite Saba.

Les infrastructures sanitaires, largement endommagées et désorganisées par la guerre civile qui dure depuis plus de deux ans, ne peuvent pas faire face aux conséquences de cette épidémie.

Le ministère yéménite de la Santé a lancé un appel aux organisations humanitaires et à des associations caritatives afin de l'aider à éviter "une catastrophe sans précédent".

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ABIDJAN - La mutinerie des soldats ivoiriens a pris de l'ampleur aujourd'hui, à Abidjan et Bouaké notamment, où des fusillades ont été signalées, ranimant le spectre d'une possible guerre civile.

Les militaires en rébellion réclament toujours le versement de primes promises par le gouvernement après un premier soulèvement au mois de janvier.

Après s'être montré discret pendant deux jours, le pouvoir a opté pour la fermeté hier, le chef d'état-major de l'armée, le général Sékou Touré ayant annoncé l'envoi de forces loyalistes pour "rétablir l'ordre".

Cette ligne de conduite a été réaffirmé par le porte-parole du gouvernement, Bruno Koné, qui a expliqué qu'il y avait des discussions mais pas de négociations avec les mutins, ajoutant que l'opération militaire engagée la veille se poursuivait.

Une équipe de Reuters circulant entre la capitale Yammoussoukro et Bouaké n'a aperçu que quelques véhicules des forces gouvernementales et les colonnes de soldats aperçues dimanche soir semblaient s'être retirées.

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NEW DELHI - Une nouvelle affaire de viol et d'assassinat secoue l'Inde, où la police de l'Haryana, un Etat du nord de l'Inde, a annoncé avoir arrêté deux hommes dans la ville de Sonipat, à une quarantaine de kilomètres au nord de New Delhi. Six autres individus, accusés par la mère de la victime d'y avoir pris part, font l'objet d'une enquête.

La victime, une femme de 23 ans, a été violée puis tuée à coups de brique alors qu'elle menaçait de porter plainte. Son corps a été retrouvé dans un champ.

Les agressions sexuelles contre les femmes sont un sujet potentiellement explosif en Inde, où le viol collectif d'une étudiante à bord d'un bus de New Delhi, en décembre 2012, a favorisé l'émergence d'un vaste mouvement contre les violences sexuelles et contre l'inaction et la passivité des autorités dans le cas de certaines de ces affaires.

En moyenne, 50 délits d'agression visant les femmes sont enregistrés chaque jour par la police de la capitale, dont au moins quatre cas de viol, selon le ministère fédéral de l'Intérieur.

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LYON, Rhône, Un faussaire russe qui avait écoulé plus de 400 fausses bouteilles de Romanée-Conti, l'un des plus grands vins de Bourgogne, a été condamné aujourd'huià quatre ans de prison, dont deux ferme, par le tribunal correctionnel de Dijon.

Il a également été condamné à 150.000 euros d'amende et 300.000 euros de dommages et intérêts à verser au domaine de Romanée-Conti, ainsi qu'à une interdiction d'exercer une activité commerciale pendant cinq ans.

Ses deux complices italiens ont en revanche été relaxés, le tribunal considérant qu'ils avaient déjà été jugés et condamnés pour ces faits par la justice suisse.