Début de semaine dans le rouge pour Renault. Après avoir perdu 0,6% lundi et 1,26% mardi, le constructeur automobile abandonne encore 2,14% aujourd’hui à 32,87 euros sur la place de Paris. La pression monte sur le groupe au losange, alors qu’une action en justice d’ampleur se prépare en lien avec une affaire de moteurs jugés défectueux (« Motorgate »).

Révélée par l'UFC-Que Choisir en 2019, cette affaire est revenu sur le devant de la scène le week-end dernier par l'intermédiaire du JDD, qui a interviewé l'avocat Christophe Lèguevaques qui porte le dossier. Cet avocat a tenu une conférence de presse hier pour confirmer son intention de lancer une action collective.

En cause : les moteurs 1.2 litre TCe fabriqués par Renault entre octobre 2012 et juin 2016. Ils souffriraient d'une surconsommation d'huile, dégradant les pièces et pouvant même entraîner à la longue une casse moteur.

Au total, plus de 400 000 véhicules seraient concernés (dont 133 333 en France), ainsi que de nombreux modèles. Si la gamme Renault est la plus touchée, des véhicules Dacia, Mercedes et Nissan seraient également concernés.

Sollicité, Renault dit avoir constaté une surconsommation d'huile sur " une faible partie des modèles ". " Si les clients ont été scrupuleux sur l'entretien, on a eu une prise en charge totale ", a expliqué le constructeur, précisant que " 90% des clients qui nous ont adressé des demandes ont bénéficié d'une prise en charge totale ou partielle ".