Renault perd 1,8% et revient sur les 73 euros en début de semaine à la Bourse de Paris, dans un marché haussier, emportée par Nissan dont le cours a cédé plus de 4% au Japon ce matin.
Le constructeur japonais, dont le Français détient le bloc de contrôle, avait programmé une conférence de presse pour s'expliquer sur l'affaire qui l'empoisonne depuis plusieurs mois et qui avait conduit à des suspensions de production.
Le constat est proche de ce que le marché redoutait : les inspections menées sur le contrôle des émissions de la pollution n'ont pas été réalisés conformément aux protocoles, entraînant des rapports d'inspection erronés. Pour autant, les véhicules respectent les normes de sécurité en vigueur et les données d'émission figurant dans les catalogues sont en phase avec la réalité. Un seul modèle, la voiture de sport GT-R, est jugé non conforme, pour des raisons qui n'ont pas été communiquées.
Nissan est toujours en train de conduire un audit interne pour répondre aux problématiques découvertes. Le groupe "comprend et regrette les interrogations et la gêne occasionnée aux actionnaires". Des excuses qui méritent aussi de s'adresser à ceux de Renault.
Renault figure parmi les 1ers constructeurs automobiles mondiaux. Le CA par activité se répartit comme suit :
- vente de véhicules (91,9%) : 2,2 millions de véhicules particuliers et utilitaires vendus en 2023, répartis par marque entre Renault (1 548 748), Dacia (658 321), Renault Korea Motors (21 980), Alpine (4 328) et autres (1 968) ;
- prestations de services (8,1%) : prestations de financement des ventes (achat, location, crédit-bail, etc.), de services associés (entretien, extension de garantie, assistance, etc.) et de services de mobilité.
A fin 2023, le groupe dispose de 38 sites industriels dans le monde.
La répartition géographique du CA est la suivante : France (29,2%), Europe (49,3%), Amériques (8,7%), Eurasie (6,1%), Asie-Pacifique (3,5%), Afrique et Moyen Orient (3,2%).