Le constructeur automobile, qui négocie depuis l'automne dernier un accord de compétitivité en France, aimerait aligner le temps de travail effectif de tous ses sites de production hexagonaux sur 35 heures, la durée légale du travail en France.

Le groupe a signé en 1999 et 2000 un accord sur les 35 heures, mais des accords locaux plus avantageux dans les différentes usines ont abouti à des temps de travail effectifs inférieurs. Les sites tertiaires travaillent quant à eux à peu près la durée légale.

"Ceci contribuerait à rendre les usines françaises plus attractives dans le cadre d'affectations de volumes complémentaires à ceux de Renault", a indiqué le constructeur dans un communiqué.

Une porte-parole a précisé que le groupe faisait référence à l'accueil dans les usines Renault de productions supplémentaires pour les partenaires de l'alliance, Nissan ou Daimler.

Un tel partage en Europe est actuellement limité aux véhicules utilitaires, Renault produisant pour Daimler le Mercedes Citan dans son usine de Maubeuge (Nord) et pour Nissan le fourgon NV400 sur son site de Batilly (Moselle).

Le groupe voit également dans cette réforme du temps de travail une source d'économie estimée autour de 65 millions d'euros par an et un moyen de faciliter le nouveau dispositif de mobilité géographique entre ses sites qu'il espère mettre en place pour s'ajuster aux aléas de la demande.

La question d'une éventuelle contrepartie salariale à un tel allongement du temps de travail sera abordée au cours d'une séance de négociations ultérieure, a précisé la porte-parole.

Le prochain rendez-vous est fixé au 15 janvier. La direction espère parvenir d'ici la fin du mois à un accord nécessaire, selon elle, à la pérennisation des usines françaises du groupe.

Gilles Guillaume, édité par Jean-Michel Bélot