Alors qu'il sousperformait déjà le marché parisien depuis le début de la séance, le titre Renault (-0,42% à 73,86 euros) s'est retourné à la baisse après la confirmation du rappel de 15 000 voitures suite au constat d'émissions de gaz polluants supérieures aux normes en vigueur. Le directeur de l'ingénierie du constructeur a précisé que ces rappels avaient été initiés au mois de novembre et ne concernent que des véhicules de la marque Captur 110 CV diesel. Ce dernier est un des best-sellers de Renault depuis son lancement en 2013.

Ainsi, l'année dernière, le Captur a fait partie des cinq meilleures ventes du groupe avec 245 126 unités écoulés, soit une hausse des ventes de près de 25% en un an. Avec ce crossover, Renault domine également le segment des SUV en Europe et revendique une part de marché de 23,7% en 2015. L'annonce que ce modèle ne respecte pas les normes d'émissions de gaz polluant pourrait donc peser sur les ventes du Captur au cours des prochains mois.

De plus, les investisseurs s'inquiètent du coût de ces opérations de rappel et de maintenance des moteurs afin d'en réparer le système de filtration des gaz polluants. En plus de ces mesures de rapatriement des véhicules défectueux, Renault a fait savoir qu'il prévoyait pour fin mars d'autres améliorations afin d'optimiser les systèmes de dépollution de ses moteurs. Selon un porte-parole cité par Reuters, ce sont près de 700 000 véhicules qui pourraient être potentiellement concernés par cette nouvelle vague de reprogrammation.

Depuis la semaine dernière, le titre Renault est sous pression alors qu'un soupçon de manquement aux règles sur les émissions de gaz polluants a commencé à naitre après des perquisitions de la DGCCRF. Il n'est pas question pour l'heure d'une quelconque fraude aux tests, du type de celle réalisée par Volkswagen en Allemagne, mais l'image du constructeur français, défenseur de la voiture électrique non polluante, se retrouve ternie par ces nouvelles.