Renault (+1% à 59,57 euros) recevait lundi «les honneurs de la République» à la faveur de l'inauguration de son usine algérienne, située à proximité d'Oran à l'ouest du pays. En effet, cette cérémonie, sous le haut patronage du PDG du groupe Carlos Ghosn, le ministre de l'Economie Emmanuel Macron et le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, étaient également présents pour assister à la sortie de la première voiture des chaines d'assemblage, signe de l'importance du projet, symbole d'une coopération franco-algérienne retrouvée.

"Cette usine est le fruit d'un partenariat gagnant-gagnant", a abondé Abdelmalek Sellal, le Premier ministre algérien. "Un partenariat exemplaire" a surenchéri Laurent Fabius.

Opérée par la société Renault Algérie production, l'usine est détenue à 51% par l'Etat algérien et 49% par le constructeur français et représente l'aboutissement d'un accord signé lors d'une visite à Alger du président François Hollande en décembre 2012.

L'usine va produire une version de la voiture Dacia Logan, sous le nom "Renault Symbol", des véhicules destinés au marché intérieur algérien, le deuxième plus grand d'Afrique, derrière l'Afrique du Sud avec plus de 400 000 véhicules importés chaque année.

Le marché algérien, souvent qualifié de «difficile» par les spécialistes, jouit néanmoins d'un énorme potentiel. Mais à l'heure actuelle, celui-ci est en berne et devrait se contracter de l'ordre de 20%, à la fin de l'année 2014. Il y a eu 324 000 véhicules importés jusqu'à fin septembre pour 4,14 milliards de dollars, contre 439 000 pour la même période en 2013 pour un montant 5,42 milliards de dollars.

Avec 5,9 milliards d'euros d'exportations en 2013, l'Algérie demeure le premier client de la France en Afrique. Cependant, la France met actuellement tout en oeuvre pour reprendre le titre de premier fournisseur du pays, qui est désormais propriété de la Chine depuis 2012.

(S.H)