(Actualisé avec déclaration de la direction de PSA et réactions de syndicats)

par Laurence Frost

PARIS, 18 mars (Reuters) - PSA Peugeot Citroën a obtenu lundi le soutien de la majorité des syndicats à son plan de restructuration et de réductions d'effectifs destiné à endiguer ses pertes et faire face aux surcapacités en Europe.

Alors que des salariés de Peugeot Citroën affrontaient les forces de police devant le siège du constructeur automobile, quatre des six organisation syndicales de PSA ont apporté leur soutien au plan qui prévoit 8.000 suppressions de postes et la fermeture en 2014 de son usine d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), ont indiqué la direction et les syndicats.

Lors d'un comité central d'entreprise (CCE), les syndicats FO, CFTC, CGC et SIA (Syndicat indépendant de l'automobile) ont voté en faveur tandis que la CGT et la CFDT se sont exprimées contre, ont fait savoir les réprésentants syndicaux. Un représentant de la CFDT s'est quant à lui abstenu lors du vote,

ce qui laisse penser qu'une signature de la CFDT n'est pas exclue.

Le vote "ouvre la voie à la signature rapide d'un accord", a réagi un porte-parole du groupe PSA.

"Je salue la qualité de la dialogue sociale menée avec les organisations syndicales", a déclaré de son côté Denis Martin, directeur industriel de PSA. "J'appelle à la minorité qui bloque Aulnay à rejoindre les équipes engagées dans le rebond de PSA."

"Après plusieurs mois de négociations parfois rudes, le SIA et la majorité des organisations syndicales ont voté en faveur de l'accord qui améliore la version initiale du plan de sauvegarde de l'emploi présentée le 25 juillet dernier", souligne dans un communiqué le syndicat SIA, majoritaire à Aulnay-sous-Bois.

"Désormais, la vigilance est de mise pour assurer une bonne application de l'ensemble des mesures afin d'apporter une réponse efficace et adaptée à tous les salariés", poursuit l'organisation syndicale.

En dépit d'un perte record en 2012, PSA a assuré le mois dernier avoir les moyens financiers de maintenir son cap stratégique et a confirmé son objectif de redressement à moyen terme. (voir )

Renault a de son côté signé la semaine dernière avec trois syndicats sur quatre son accord de compétitivité qui prévoit une plus grande flexibilité et une réduction des effectifs en échange d'une préservation de la production en France. Le groupe automobile en escompte 500 millions d'euros d'économies par an au total.

A la Bourse de Paris, l'action PSA a profité de ces nouveaux développements sur les négociations avec les syndicats. Le titre, qui abandonnait encore plus de 2% en milieu d'après-midi, s'est retournée à la hausse pour clôturer sur un gain de 1,47% à 6,625 euros. (Avec les contributions de Matthieu Protard et d'Alexandre Boksenbaum-Granier, édité par Jean-Michel Bélot)

Valeurs citées dans l'article : PEUGEOT, RENAULT