Londres (awp/afp) - Les ventes d'automobiles neuves au Royaume-Uni ont grimpé de 2,3% et établi un nouveau record avec 2,693 millions de voitures écoulées en 2016, malgré les incertitudes entourant le Brexit, ont annoncé jeudi les professionnels du secteur dans des chiffres définitifs.

L'Association britannique des constructeurs et des vendeurs d'automobiles (SMMT) a expliqué, dans un communiqué, que les consommateurs avaient passé outre les "incertitudes politiques et économiques" entourant le Brexit pour acheter toujours plus de voitures.

Leur appétit a été encouragé notamment par des conditions financières favorables, a-t-elle ajouté, dont de faibles taux d'emprunts et des options de paiements échelonnées. Les clients ont aussi apprécié la sortie de nombreux modèles de technologie dernier cri, s'est félicitée la SMMT.

Le marché britannique de l'automobile boucle ainsi une cinquième année de suite de progression, une période au cours de laquelle les ventes sont passées de moins de 2 millions d'unités aux quelque 2,7 millions de 2016.

Cette performance consolide la position du Royaume-Uni comme deuxième marché automobile européen, derrière l'Allemagne (3,35 millions de voitures) mais loin devant la France (2,015 millions).

Les marques américaines Ford et Vauxhall (groupe General Motors) ont été les plus prisées, avec respectivement 12,7% et 10,2% de parts de marché. L'allemand Volkswagen, malgré un certain repli, a conservé sa troisième position avec 8,5% de parts de marché.

Côté français, Renault a élevé ses ventes de 12,5% pour atteindre 2,9% de part de marché, mais Peugeot comme Citroën ont vu leurs ventes faiblir (-5,5% et -21,2%), avec des parts de marché respectivement autour de 4% et 3%.

"2017 pourrait être une année plus difficile avec la dépréciation de la livre qui renchérit le prix des biens importés", a prévenu le directeur général de la SMMT, Mike Hawes. Une large majorité des voitures neuves vendues au Royaume-Uni sont en effet importées.

M. Hawes a toutefois souligné qu'avec le maintien de bas taux d'intérêt attendu en 2017 et l'arrivée prévu d'une foule de nouveaux modèles, l'optimisme prévalait au sein du secteur, malgré un recul attendu des ventes de 5 à 6% cette année. Les ventes se sont d'ailleurs repliées de 1,1% lors du seul mois de décembre comparé au même mois de 2015.

"A long terme, la solidité de ce marché dépendra de notre capacité à maintenir nos relations commerciales en l'état et, en particulier, à éviter les barrières tarifaires qui augmenteraient de façon importante le prix des voitures", a ajouté le responsable.

Les négociations formelles sur le Brexit devraient s'ouvrir d'ici à la fin mars entre Londres et Bruxelles. Depuis le référendum du 23 juin, la SMMT fait pression sur les autorités pour garantir le maintien d'échanges sans entrave entre le Royaume-Uni et les pays qui vont rester dans l'UE.

afp/rp