PARIS (awp/afp) - Renault n'a réalisé pour l'instant qu'environ 5% des mises à jour de systèmes de contrôle d'émissions de NOx (oxydes d'azote) des véhicules diesel qu'il avait promises en 2016, a indiqué dimanche un porte-parole, confirmant des chiffres donnés par les Echos.

Mais le groupe est en train "d'accélérer ces mises à jour" en les proposant désormais systématiquement aux clients qui se rendent dans les concessions du groupe, a précisé ce porte-parole à l'AFP.

Au printemps 2016, le constructeur automobile, après la mise en évidence de dépassements importants par des expertises, avait présenté un plan d'actions techniques pour réduire les émissions de NOx des moteurs diesel de ses véhicules déjà en service.

Mais selon des chiffres du constructeur automobile publiés par les Echos, et confirmés par le constructeur, seulement 5% des 1,3 million de véhicules concernés ont pu être mis à jour jusqu'à maintenant.

Renault a bien proposé par courrier aux propriétaires des véhicules concernés de venir effectuer la mise à jour logicielle permettant d'ajuster les émissions, mais bien peu se sont déplacés, a expliqué à l'AFP le porte-parole.

Du coup, le constructeur a décidé, depuis le début de l'année 2018, de proposer systématiquement l'opération quand les clients viennent au garage, ce qui permet d'accélérer le processus.

"Nous visons 80% de mises à jours effectuées à l'horizon 2020", a-t-il expliqué.

En avril 2016, le groupe au losange avait annoncé "un ensemble d'actions visant à réduire les émissions d'oxydes d'azote (NOx) de ses véhicules Diesel EURO 6b en usage client", pour les véhicules sortant de ses usines et pour ceux déjà mis sur le marché.

Cette annonce intervenait dans le sillage du scandale Volkswagen, en septembre 2015. Le groupe allemand était accusé d'avoir équipé des véhicules d'un logiciel de gestion moteur permettant de tromper les contrôles antipollution lors des homologations.

Le gouvernement français avait alors installé une commission d'experts indépendants dont les travaux ont mis en évidence d'importants dépassements de seuils d'homologation sur les émissions de véhicules diesel commercialisés dans l'Hexagone, dont des Renault.

Le parquet de Paris a ouvert en janvier 2017 une information judiciaire visant Renault pour "tromperie" dans le cadre de cette affaire.

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