par Gleb Stolyarov

"Nous avons l'intention d'acquérir 100% (d'Ijavto) au cours de l'année prochaine", déclare le président d'AvtoVAZ Igor Komarov dans un communiqué.

Ijavto a frôlé la faillite durant la crise économique et sa gestion est assurée depuis la fin 2009 par la banque Sberbank qui entendait le revendre à un investisseur stratégique.

"L'investissement prévu pour la modernisation de la production d'Ijavto est de sept milliards de roubles. L'investissement sera financé par des lignes de crédit de la Sberbank dont la maturité sera de sept ans au plus", ajoute AvtoVAZ dans un communiqué.

AvtoVAZ est le premier constructeur automobile russe. Il a largement bénéficié de l'aide de l'Etat durant la crise.

Il attend de Renault et de Nissan une assistance pour mener à bien son projet, qui s'inscrit dans la volonté du Kremlin de recourir au savoir-faire étranger pour remettre l'industrie automobile locale sur pied.

L'usine Ijavto, située à Ijevsk (Russie centrale), assemblera dorénavant des automobiles de marque Renault, Nissan et Lada. Sa capacité de production doit passer de 220.000 véhicules annuels à 300.000 d'ici 2014.

Oksana Nazarova, une porte-parole de Renault-Nissan, a dit que l'alliance comptait construire des voitures à Ijevsk mais qu'aucune décision n'avait encore été prise.

Les constructeurs automobiles sud-coréens Kia Motors et sa société mère Hyundai étaient également intéressés par le site d'Ijevsk.

"Nous avons lancé un appel d'offres fermé et avons décidé d'avoir une coopération avec AvtoVAZ", a écrit l'agence Interfax, citant le directeur général de Sberbank German Gref.

German Gref a dit sans autre précision que Kia se verrait proposer un autre projet.

Gleb Stolyarov et Toni Vorobyova, Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Jean-Michel Bélot