WASHINGTON, 3 mai (Reuters) - Le Fonds monétaire international (FMI) ne constate pas une tendance à la nationalisation d'entreprises privées en Amérique latine, malgré deux cas, l'un en Bolivie, l'autre en Argetine, survenus ces derniers jours, a dit jeudi un porte-parole du FMI.

"Il s'agit d'une région très diverse et nous n'y avons pas décelé quelque chose que l'on pourrait qualifier de tendance", a dit à des journalistes Gerry Rice, en réponse à des questions au sujet de la nationalisation par la Bolivie d'une filiale locale de la compagnie espagnole d'électricité Red Electrica.

Evo Morales, président socialiste du pays, a dit mardi que la prise de contrôle par l'Etat de Transportadora de Electricidad (TDE) était due à ses investissements insuffisants en Bolivie. (voir )

Cette accusation est similaire à celle portée par l'Argentine pour justifier la nationalisation de 51% de la première compagnie pétrolière YPF, filiale de l'espagnol Repsol.

Ces décisions de La Paz et de Buenos Aires ont provoqué une montée des tensions entre les deux pays et l'Espagne, ancienne puissance coloniale.

L'Union européenne a exprimé mercredi son inquiétude après la décision du gouvernement bolivien de nationaliser TDE.

Ceci étant dit, le ministre des Affaires étrangères espagnol a qualifié jeudi de légitime la décision de l'Etat bolivien, qui a assuré qu'il y aurait une compensation.

Le porte-parole du FMI n'a pas spécifiquement commenté le cas bolivien, tout en soulignant qu'il était important de rappeler que l'Amérique latine "avait accueilli un niveau élevé d'investissements étrangers directs ces dernières années". (Doug Palmer, Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)

Valeurs citées dans l'article : Repsol YPF SA, YPF SA, Red Electrica Corporacion SA