Berne (awp) - Postfinance a augmenté de manière marquée ses volumes en 2017, que ce soit les hypothèques ou les prêts accordés aux entreprises. La société de services financiers, filiale de La Poste, n'a pas pu transformer cette progression en hausse des recettes mais a néanmoins renforcé sa rentabilité.

Le produit d'exploitation de Postfinance a reculé de 3,1% sur un an à 2,09 mrd CHF, indique jeudi La Poste.

Postfinance continue de faire face à un environnement de marché difficile en matière d'opérations d'intérêts, dont les recettes ont reculé de 117 mio CHF. La persistance des taux négatifs pèsent sur la marge d'intérêt. Dans son communiqué, le géant jaune rappelle qu'elle a l'interdiction d'octroyer des crédits. Elle sous-traite ces activités auprès de tiers.

Le recul des recettes s'inscrit dans une contexte de hausse des volumes. Les créances hypothécaires ont atteint 5,65 mrd, enrobées de 5,4%. Les prêts aux clients commerciaux ont pris 2,9% et dépassé la barre de 10 mrd, à 10,19 mrd CHF. Le nombre de clients et de comptes clients subit une légère baisse.

La société a raboté son effectif. A fin décembre, Postfinance employait 3474 équivalent plein temps, contre 3599 au terme de 2016.

Le résultat opérationnel s'est inscrit à 549 mio CHF, ce qui représente une augmentation de 1,3%. Cette hausse s'explique par des effets non-récurrents, à savoir les bénéfices tirés de la vente de deux portefeuilles d'actions, mais aussi par les effets positifs de reprises de dépréciations sur des immobilisations financières. En 2016, la performance avait pâti des correctifs de valeur.

La société ne fournit aucune prévision chiffrée pour 2018. Dans son communiqué, elle confirme son orientation stratégique vers le numérique afin de transformer son modèle d'affaires dans ce domaine.

Postfinance fait partie des établissements présentant un risque systémique, tout comme UBS, Credit Suisse, Raiffeisen et la Banque cantonale de Zurich (ZKB).

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