"Après avoir enregistré des hausses de cours brutales en juillet, les actions ont entamé en août une nouvelle phase baissière (...). La problématique de l'endettement de la Grèce et de certains autres pays du sud de l'Europe couve toujours (...) Actuellement, cependant, les marchés d'actions et d'obligations des pays développés sont essentiellement préoccupés par le fléchissement persistant de la conjoncture aux États-Unis et le risque croissant d'un retour à la récession", note Raiffeisen Capital Management dans sa lettre de septembre.

"La nette révision à la baisse des données relatives à la croissance aux États-Unis pour le 2ème trimestre semble confirmer chaque jour davantage la faiblesse de la reprise économique - et ce, en dépit des mesures conjoncturelles sans précédent mises en oeuvre par Washington et de l'assouplissement de la politique monétaire de la Banque centrale.
"Parallèlement, le taux de chômage se maintient obstinément juste au-dessous de la barre des 10%, à peine les mesures d'incitation fiscale sont-elles arrivées à leur terme que le marché immobilier retombe déjà dans une phase dépressionnaire. Ce phénomène, associé à la tendance durablement désinflationniste observée aux États-Unis et en Europe, a continué à doper la demande en obligations d'État tant aux États-Unis qu'en Europe."

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"Cela pourrait être annonciateur de fluctuations marquées sur les marchés financiers au cours des mois à venir. Les économies des pays d'Europe centrale et orientale affichent toujours, pour partie, une nette tendance à la reprise ; c'est en particulier le cas de la Pologne et de la République tchèque. La situation est également très positive en Turquie. La reprise de la production industrielle des anciens États membres de l'UE a des répercussions positives sur les économies des pays d'Europe de l'Est, et stimule une hausse des exportations."

"L'intensification des efforts en faveur d'une consolidation budgétaire promet cependant de grever considérablement la croissance économique de l'Union européenne au cours des prochaines années. L'importance de l'interdépendance économique des États d'Europe de l'Est avec la zone euro, obscurcit à nouveau quelque peu les perspectives de croissance à moyen terme de ces États. Par rapport au 1er semestre, la dynamique des exportations de la plupart des pays de la zone s'essouffle déjà. La demande intérieure aura par conséquent un rôle de plus en plus important à jouer dans la durabilité de la reprise conjoncturelle au sein des PECO."

"En août, les marchés obligataires des PECO - à l'exception de la Hongrie - ont à nouveau enregistré une évolution positive, profitant ce faisant des hausses de cours marquées enregistrées sur les marchés obligataires développés en Europe et aux États-Unis. En revanche, si les devises ont été en mesure de s'apprécier dans un premier temps, elles ont enregistré une nouvelle dévaluation en seconde partie de mois, sous l'effet de la recrudescence de l'aversion pour le risque. En comparaison mensuelle, les primes de rendement des euro-obligations ont augmenté."