Lanterne rouge du SBF 120 (-3,55% à 56,75 euros), Neopost pâtit de résultats annuels contrastés, quoiqu'assez proches des attentes des analystes. Si le résultat net 2013 du spécialiste de l'affranchissement postal s'est inscrit en hausse de 1,7% à 164 millions d'euros et si son chiffre d'affaires (déjà publié) a crû de 2,4% à 1,095 milliard (+2,7% en données organiques), son résultat opérationnel courant (ROC) s'est en effet replié de 1,6% à 262,5 millions d'euros. Le groupe a invoqué des charges exceptionnelles d'acquisition.

Il a également déploré un creusement de sa dette financière nette, ressortie à 808 millions d'euros, contre -792 millions à fin 2012.

Prudentes, les "guidances" (les perspectives) de Neopost déçoivent également les investisseurs, en dépit de l'annonce du versement d'un dividende élevé pour l'exercice en cours (il est resté inchangé à 3,9 euros par action, dont 1,8 euro déjà versé le 10 février dernier en acompte, au titre de 2013). Le groupe escompte une croissance organique de son chiffre d'affaires de 1 à 3% cette année. Concernant la profitabilité, il table sur une marge opérationnelle courante hors charges liées aux acquisitions dans une fourchette comprise entre 22,5 et 23,5% de son chiffre d'affaires, contre 23,5% attendus par le consensus Factset et une estimation Société Générale de 23,8%.

Le courtier a maintenu sa recommandation Vendre et son objectif de cours de 57 euros sur la valeur. Gilbert Dupont a pour sa part reconduit son opinion Alléger, avec un target price de 64,4 euros. L'analyste parisien a donc lui aussi opté pour le statut quo en dépit de comptes annuels légèrement supérieurs à ses prévisions - il tablait notamment sur un ROC de 261 millions d'euros.

(G.D)