"C'est la triple peine", reconnaît Peter Welford, en charge du secteur chez Jefferies : départ immédiat du CEO, fin des programmes NGS et croissance inférieure aux attentes ! Pour l'analyste, l'arrêt de la plupart des développements NGS après la signature d'un accord avec Illumina va certes entraîner des charges exceptionnelles, mais il présente une certaine logique. La déception de Welford est en revanche plus forte au niveau de la croissance, notamment parce que ce sont les ventes chinoises qui sont pénalisantes.

Graphique Qiagen N.V.

Le départ du CEO est "inattendu mais pas forcément étonnant", estime l'analyste, qui rappelle que Peer Schatz a passé 27 ans dans la société, dont 15 comme CEO. Ce qui est plus étonnant en revanche, c'est qu'il paraît précipité puisque la recherche de son successeur vient à peine de démarrer. Jefferies reste à conserver avec un objectif de 31 EUR.

Chez Berenberg, Scott Bardo est plus optimiste en restant acheteur avec un objectif de 36 EUR. "Il y a beaucoup de choses à digérer pour le marché ce matin et le titre sera secoué", soulignait l'analyste avant l'ouverture. Il estime que le plongeon offre un bon point d'entrée sur le dossier, dont l'état de grâce s'était déjà terminé en juin dernier.

Le consensus avant l'annonce du jour (Source Zonebourse avec S&P)

Invest Securities n'est pas vraiment surpris de la décision prise dans la NGS. "La performance décevante de GeneReader NGS particulièrement en Chine, mais également à une échelle mondiale, face à la concurrence d’Illumina a probablement entraîné une réflexion profonde qui a découlé sur la signature de cette collaboration ambitieuse et valorisante pour Qiagen", explique le bureau d'études français.

 

Après l'été meurtrier, Qiagen démarre son octobre rouge.  Le titre est revenu sur ses niveaux de 2016.