Paris (awp/afp) - Le géant français de la publicité Publicis a renoué avec les profits en 2017 et prévoit une accélération cette année grâce à son positionnement sur le marketing et la transformation numérique dans un secteur en plein bouleversement.

Le groupe dirigé par Arthur Sadoun a publié jeudi un bénéfice net part du groupe de 862 millions d'euros pour 2017, après avoir essuyé une perte de 527 millions en 2016 à cause d'importantes dépréciations sur sa filiale américain Publicis.Sapient.

Son chiffre d'affaires est en retrait de 0,4% à 9,690 milliards d'euros à cause d'un effet négatif des taux de changes de 168 millions d'euros.

Indicateur privilégié par le secteur, sa croissance organique (à périmètre et taux de change constants) affiche une hausse modeste de 0,8%.

Arthur Sadoun a pointé des "résultats solides" pour 2017 "dans un contexte difficile", au cours d'une réunion avec des journalistes, alors que plusieurs de ses concurrents ont dû réviser leurs prévisions à la baisse cette année.

"On pense qu'on a publié un très bon quatrième trimestre par rapport à la concurrence", a-t-il souligné, même si Publicis est le premier poids lourd de la publicité mondiale à publier ses résultats annuels.

Sur le seul quatrième trimestre, le groupe a vu son chiffre d'affaires atteindre 2,583 milliards d'euros, en recul de 3,1% (+2,2% en organique) conformément aux prévisions des analystes interrogés par Facstet.

Le groupe souligne "l'amélioration séquentielle" de cette croissance organique au cours des quatre trimestres de l'année passée et se félicite d'une "très bonne performance" à la fin de l'année aux Etats-Unis où il réalise plus de la moitié de son chiffre d'affaires.

Sur l'année passée, Publicis a dégagé un taux de marge de 15,5%, en recul de 10 points de base par rapport à 2016, à cause d'importants coûts de restructuration.

Se montrant optimiste pour l'exercice en cours, le groupe table sur une accélération de sa croissance organique par rapport à 2017.

Il prévoit une marge supérieure à celle affichée l'an dernier en 2018 ainsi que les années suivantes.

Mais Publicis reconnaît aussi en creux qu'il n'atteindra pas son ambitieux objectif d'une marge de 17,3% en 2018, annoncé en 2013, et qu'il n'avait jamais abandonné officiellement.

"Si les objectifs fixés en 2013 sont à revisiter, les perspectives immédiates sont encourageantes", relève Publicis dans un communiqué.

Publicis présentera un nouveau plan stratégique le 20 mars lors duquel il détaillera ses objectifs pour les trois ans à venir.

Le groupe note que la plupart des analystes jugeaient déjà hors de portée cet objectif, espérant que le marché ne lui tiendra pas rigueur de ce renoncement, alors que son titre a cédé 10% en 2017.

Publicis a choisi de se montrer généreux avec ses actionnaires et propose une augmentation du dividende de 8,1% à 2 euros au titre de 2017.

afp/al