Plus pessimiste que le consensus, l'analyste s'attend à ce que la marge du groupe de communication recule de 1 point sur l'exercice 2019. Il évoque la mise sous pression des commissions liée au changement de patron à la tête du groupe et 50 millions de livres sterling d'investissements dans la technologie que pourrait décider le nouveau directeur général. Avec cette estimation, Berenberg se situe 150 points de base sous le consensus.
"Nous pensons que les marges de WPP se stabiliseront par la suite et sur le long terme tandis que les bénéfices d'une restructuration se feront sentir pour compenser la pression sur les commissions et les investissements. Dans ce contexte, d'éventuelles annonces sur des réductions de coûts ne devront pas être nécessairement considérées comme étant des sources de profits supplémentaires", résume Berenberg.
Face à cette baisse attendue de ses résultats, et malgré les cessions d'actifs qui pourraient être décidées, WPP pourrait être contraint de revoir ses prétentions en termes de retour aux actionnaires, craint Berenberg. Pour lui, le dividende va rester stable.
Berenberg conclut en indiquant que WPP est la valeur la plus chère des agences de publicité. Elle se traite sur un multiple price/earnings de 11 fois, en ligne avec Publicis malgré une croissance de ses bénéfices par action bien moindre. "A notre avis, cela laisse de la place pour un derating et une révision à la baisse du consensus pour le bénéfice par action", lâche Berenberg.