Publicis (-3,87% à 59,64 euros) signe à son corps défendant la deuxième plus forte baisse du CAC 40. Alors que plusieurs analystes - Credit Suisse et Berenberg notamment - soulignaient récemment que le groupe français était à privilégier face à son concurrent britannique WPP, Publicis ne résiste pas ce matin à la chute de 8,43% du n°1 mondial de la publicité. WPP est sanctionné après avoir enregistré une nouvelle baisse organique de plus de 1% (1,3%) de son chiffre d'affaires au quatrième trimestre.

Les "ventes nettes" du groupe, son indicateur privilégié rebaptisé "Revenue less pass-through costs", ont ainsi enregistré leur troisième trimestre consécutif de repli organique. Cette baisse persistante est symptomatique des difficultés auxquelles WPP a été confronté l'année dernière.

Trois d'entre elles ont plusieurs fois été citées au cours des différentes présentations faites par le groupe. D'abord, les pertes de budgets enregistrées en 2016, notamment aux Etats-Unis, ont impacté directement les chiffres de l'année dernière. Ensuite, le groupe est très exposé au secteur des produits de grande consommation et y a observé en 2017 des réductions de budgets publicitaires. C'est d'ailleurs l'un des points qui le différencie nettement de Publicis, au bénéfice de ce dernier. Enfin, les marchés émergents sont restés moroses.

Dans ce contexte, WPP a dévoilé une décroissance organique de ses revenus annuels de 0,9% alors que le consensus était à -0,4%. Sa rentabilité a suivi, avec une marge en repli de 0,1 point à 17,3% alors que le consensus l'attendait stable.

Pour 2018, WPP ne se montre guère enthousiaste, visant des revenus et une marge stables. Le consensus est à +0,8% et stable. Le début d'exercice n'incite d'ailleurs pas à l'emballement puisque WPP a vu ses revenus reculer de 1,2% en organique.

Valeurs citées dans l'article : Publicis Groupe, WPP Group