L'Inde, dont PSA s'attend à ce qu'elle devienne le troisième marché automobile mondial d'ici 2020, constitue avec la Chine, l'Amérique latine et la Russie l'une des priorités du groupe pour internationaliser ses ventes.

Dans cette optique, PSA a signé en septembre un accord pour la construction de sa première usine en Inde, dans l'Etat occidental du Gujarat, moyennant un investissement de 650 millions d'euros.

"PSA examine actuellement le calendrier de son projet en Inde, ce qui pourrait conduire à des ajustements du planning du projet tel que prévu à ce jour", a déclaré à Reuters un porte-parole du constructeur automobile.

Prié de dire si la première Peugeot produite localement était toujours attendue en 2014, comme indiqué lors de l'annonce de la signature de l'accord, le porte-parole a refusé de confirmer que la date tenait toujours.

Interrogé sur les raisons de cet ajustement de calendrier, il a également refusé de faire un commentaire.

PSA, dans une situation financière délicate, a annoncé ces dernières semaines 800 millions d'euros d'économies supplémentaires en 2012 et 6.000 suppressions d'emplois en Europe, notamment en France.

Selon le quotidien financier indien Economic Times, le constructeur français travaille sur des stratégies permettant des "dépenses frugales" sur son projet indien.

Le journal rapporte également mardi que PSA envisage de fermer ses bureaux à Bombay, une information confirmée par le porte-parole du groupe mais qui s'inscrit selon lui dans le cadre d'un redéploiement vers le site de la future usine.

"Suite à l'accord avec l'Etat du Gujarat, Peugeot va déménager ses bureaux de Bombay, où ils étaient établis dans la phase préliminaire du projet, vers Ahmenabad, au Gujarat", a-t-il dit.

PSA a réaffirmé que l'Inde restait un marché "clé et stratégique" pour le groupe. Il veut réaliser 50% de ses ventes hors d'Europe en 2015, et les deux tiers en 2020, afin de réduire son exposition à un marché européen atone où la guerre des prix fait rage sur les petites voitures et qui a contribué à faire baisser de 1,5% ses ventes mondiales en 2011.

Avec Laurence Frost, édité par Dominique Rodriguez

par Gilles Guillaume