Paris (awp/afp) - Le numéro deux mondial des spiritueux Pernod Ricard a connu une hausse de 4,5% de son chiffre d'affaires au troisième trimestre de son exercice décalé 2018/2019, à 2 milliards d'euros (2,3 milliards de francs suisses), et annonce une hausse de son objectif de rentabilité.

"Nous prévoyons une croissance organique du résultat opérationnel courant (ROC) d'environ 8%", indique le groupe jeudi dans un communiqué. Pernod Ricard avait déjà relevé son objectif de ROC pour l'année 2018/2019 au trimestre précédent, passant à une croissance organique comprise entre 6% et 8%, contre 5% et 7% auparavant.

La croissance des ventes a été tirée durant le trimestre par la zone Amériques, en hausse de 7% à 567 millions d'euros, avec une "amélioration de la performance en Amérique Latine et des expéditions reflétant le début de l'optimisation des stocks des grossistes aux Etats-Unis", indique le groupe dans le communiqué.

La zone Asie/reste du monde a également connu une belle croissance de 5%, à 922 millions d'euros, "en ligne avec les attentes" du groupe, grâce notamment à l'avancée du Nouvel an chinois qui a permis une "gestion de la croissance pérenne" du cognac Martell et le changement du mode de distribution en Corée.

Les ventes sont par contre restées stables en Europe, à 515 millions d'euros, la "très forte performance en Russie et au Royaume-Uni", permettant de compenser le conflit commercial en France et en Allemagne.

Pernod Ricard et le distributeur français Leclerc n'ayant pas réussi à trouver un accord tarifaire lors des négociations annuelles achevées fin février, le distributeur a déréférencé toutes les marques du groupe de spiritueux dans ses magasins, qui représentent le quart du marché hexagonal.

"Pour l'année en cours, dans un environnement qui reste incertain, nous avons pour ambition de poursuivre une croissance dynamique et diversifiée sur l'ensemble de nos régions et de nos marques", a indiqué le PDG du groupe Alexandre Ricard, cité dans un communiqué.

Le groupe, dont la gestion est actuellement critiquée par le fonds activiste américain Elliott, assure qu'il va continuer à "investir pour garantir une croissance qui soit durable et profitable".

afp/al