NEW YORK - L'ancien maire de New York Michael Bloomberg a dit à ses conseillers de s'organiser en vue d'une campagne électorale indépendante pour la présidentielle de novembre prochain aux Etats-Unis, a déclaré à Reuters une source informée de ses projets, confirmant des révélations du New York Times.

Le milliardaire, fondateur de l'agence de données financières Bloomberg, s'est donné jusqu'à début mars pour entrer dans la course, précise le New York Times.

A 73 ans, Bloomberg, proche de Wall Street et "libéral" sur les questions de société -- il est un fervent partisan d'un contrôle sur les armes à feu --, estime qu'il peut y avoir une fenêtre d'opportunité pour sa candidature en fonction de l'issue des primaires des deux partis traditionnels.

Aucun candidat indépendant n'a jamais remporté une élection présidentielle aux Etats-Unis. Mais Bloomberg considère qu'une victoire de Trump ou du sénateur texan Ted Cruz dans la primaire républicaine, associée à un succès, dans la primaire démocrate, du sénateur du Vermont Bernie Sanders, qui se décrit lui-même comme "démocrate socialiste", lui ouvriraient un chemin vers Washington.

SIOUX CENTER, Iowa - Donald Trump, qui fait la course en tête en vue de la désignation du candidat républicain à l'élection présidentielle de novembre prochain aux Etats-Unis, a affirmé hier qu'il pourrait "tirer sur quelqu'un sans perdre d'électeurs".

"Je pourrais me poser au milieu de la Cinquième avenue (à New York) et tirer sur quelqu'un, je ne perdrais pas d'électeurs", a-t-il dit lors d'un meeting dans l'Iowa, mimant de la main le geste de tirer sur son auditoire.

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TUNIS - La jeune démocratie tunisienne sera préservée "quel qu'en soit le coût", a prévenu hier le Premier ministre Habib Essid après quatre jours de violences nées du mécontentement de la population face au chômage.

Il a ajouté comprendre les demandes des jeunes Tunisiens tout en montrant du doigt ceux qui cherchent à "détruire la transition démocratique" en profitant des manifestations.

La contestation a commencé mardi à Kasserine après le suicide d'un homme qui se serait vu refuser un emploi dans la fonction publique. Les manifestations ont ensuite fait tache d'huile dans tout le pays. Ce sont les plus importantes depuis le soulèvement de 2011 qui avait débouché sur le reversement du président autocrate Zine El Abidine Ben Ali et donné le coup d'envoi des "Printemps arabes".

Un couvre-feu a été instauré dans tout le pays entre 20h00 à 05h00 du matin.

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RYAD - Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a exprimé hier sa confiance dans la tenue des négociations de paix pour mettre fin à la guerre en Syrie après des entretiens avec les dirigeants du Conseil de coopération du Golfe (CCG) en Arabie saoudite.

"Nous sommes convaincus que, grâce à une bonne initiative dans les prochains jours, ces discussions pourront se tenir et que le représentant spécial de l'Onu, Staffan de Mistura, réunira les participants de manière appropriée pour des discussions de proximité qui auront lieu lors de la première réunion à Genève", a déclaré le chef de la diplomatie américaine.

Les discussions de paix sur la Syrie doivent en principe commencer demain à Genève, mais cette date apparaît désormais incertaine notamment en raison d'un différend sur la composition de la délégation représentant l'opposition syrienne.

Dans un communiqué publié hier, une dizaine de factions armées rebelles syriennes disent tenir le gouvernement de Bachar al Assad et la Russie pour responsables de tout échec des négociations de paix avant même le début des réunions prévues à Genève.

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MADRID - Les socialistes espagnols ont sommé hier Mariano Rajoy, président du gouvernement de droite sortant, de tenter de former une nouvelle équipe ou de se démettre.

Mariano Rajoy, après avoir annoncé qu'il tenterait de former un gouvernement et d'obtenir la confiance des députés, a créé la surprise en annonçant vendredi qu'il renonçait momentanément à ce projet. Il a pourtant dit hier qu'il continuait de travailler à une alliance politique avec les socialistes et les centristes de Ciudadanos pour constituer une majorité de coalition au Parlement où sa formation, le Parti populaire, a perdu la majorité absolue aux dernières élections.

Un mois après les législatives du 20 décembre, et alors que le nouveau parlement siège depuis dix jours, l'Espagne n'a toujours pas de gouvernement.

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DUBAI - La Chine et l'Iran ont exprimé hier leur volonté de renforcer leurs relations bilatérales et de porter leur commerce à 600 milliards de dollars (550 milliards d'euros) sur les dix années à venir, a déclaré le président iranien Hassan Rohani lors de la visite à Téhéran de son homologue chinois Xi Jinping.

La visite du numéro un chinois, une semaine après la levée des sanctions internationales qui pesaient sur l'Iran, fait suite à celle du président russe Vladimir Poutine qui était à Téhéran en novembre, après l'accord historique de juillet dernier encadrant les activités de la République islamique dans le domaine de l'atome.

La visite de Xi Jinping, qui a été accueilli au palais présidentiel de Sa'dabad dans le nord de la capitale iranienne, est la première d'un président chinois en Iran depuis 14 ans, a rappelé l'agence de presse officielle Irna.

Les deux pays ont signé un ensemble de dix-sept accords, comprenant notamment une relance de l'ancienne route de la soie, axe de transit commercial entre l'Orient et l'Occident, ainsi que la mise en oeuvre d'une coopération dans l'énergie nucléaire.

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PARIS - Une cinquantaine de migrants ont occupé hier un ferry dans le port de Calais, où ils sont parvenus à pénétrer après une manifestation dans les rues de la ville, a-t-on appris auprès de la sous-préfecture de la ville.

Partie de la "jungle", un bidonville ou se massent plusieurs milliers de migrants désireux de gagner l'Angleterre, la manifestation, organisée à l'appel d'un collectif de soutien aux migrants, s'est dispersée dans le centre de Calais.

La maire LR de Calais, Natacha Bouchart, a déploré sur son compte Twitter que les manifestants se soient livrés à des "débordements sérieux", taguant notamment une statue du général De Gaulle.

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PARIS - La cote de popularité de François Hollande a accentué sa baisse en janvier pour retrouver son niveau d'avant les attentats de Paris et Saint-Denis, selon un sondage BVA pour Orange et iTELE publié aujourd'hui.

Vingt-cinq pour cent des Français déclarent faire confiance au chef de l'Etat, soit cinq points de moins qu'il y a un mois et huit points de moins qu'en novembre. Sa cote avait bondi de huit points juste après les attentats du 13 novembre.

Dans le même temps, 39% des personnes interrogées, un niveau inchangé, disent faire confiance au Premier ministre Manuel Valls, même si cette stabilité masque une forte baisse (-10 points) chez les sympathisants de gauche.