Zurich (awp) - Le groupe pharmaceutique Novartis a subi un sérieux revers juridique aux Etats-Unis dans un litige de brevets l'opposant à son homologue japonais Daiichi Sankyo remontant à l'été 2017.

La multinationale bâloise a été condamnée par un tribunal californien à verser 178 millions de dollars (presque autant en francs suisses) à la partie adverse à titre de dommages et intérêts, ainsi qu'une redevance de 9% sur les ventes de son traitement Tafinlar aux Etats-Unis, jusqu'à expiration de deux brevets de Plexxikon, filiale étasunienne liquidée en mars dernier du géant nippon coté à la Bourse de Tokyo.

Sollicitée jeudi par AWP, la direction de Novartis a fait savoir dans une prise de position écrite qu'elle prenait acte de la décision du tribunal américain concernant les brevets en question et que le groupe "pourrait devoir verser des dommages-intérêts ou une redevance à Plexxikon".

Sans fournir plus de détails sur les montants concernés ou leur impact potentiel sur ses résultats, le colosse rhénan a indiqué envisager "d'autres options, y compris un recours contre la décision auprès de la cour d'appel pour le circuit fédéral (CAFC)".

Dans un communiqué, Daiichi Sankyo a indiqué que tout impact sur les résultats consolidés de son exercice décalé 2022/23, clos fin mars 2023, "est en cours d'examen et sera annoncé dès que possible". Le groupe tokyoïte a également souligné que la cour avait "annulé la conclusion du jury concernant la contrefaçon délibérée par Novartis".

En juin, Novartis avait décroché auprès de l'Agence américaine du médicament (FDA) un processus d'homologation accélérée pour la combinaison Tafinlar (dabrafenib) et Mekinist (trametinib) contre certaines formes de cancer chez les adultes et les enfants de plus de six ans.

Le traitement s'est avéré très efficace dans plusieurs types de tumeurs, y compris des cancers rares pour lesquels aucune autre option thérapeutique n'est disponible.

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