PARIS, 7 septembre (Reuters) - Le secrétaire d'Etat à l'Economie, Benjamin Griveaux, a déclaré jeudi que Nokia devrait s'expliquer "vite" sur son projet de suppression de 597 emplois en France annoncé la veille qui contrevient, selon lui, aux engagements pris par le groupe finlandais lors de son rachat du franco-américain Alcatel-Lucent.

"Si cette annonce se confirme, c'est inacceptable", a-t-il dit à l'occasion d'un déplacement dans le nord de la France. "L'Etat ne restera pas inactif. Nokia devra s'en expliquer et vite", a-t-il ajouté.

Benjamin Griveaux, dont les propos étaient rapportés à Reuters par un porte-parole, a encore indiqué qu'il n'acceptait pas "l'idée que la situation de Nokia ait à ce point changé pour que Nokia renie à ce point ses engagements".

Les emplois concernés, dans les fonctions centrales et support du groupe, devraient être supprimés d'ici 2019 sur les sites de Paris-Saclay/Boulogne et de Lannion (Côtes-d'Armor).

Le ministère de l'Economie a annoncé mercredi soir une réunion, dans les prochains semaines, du comité de suivi des engagements pris par Nokia sur l'emploi en France par son PDG, Rajeev Suri, auprès d'Emmanuel Macron, alors ministre de l'Economie, en 2015.

Ceux-ci portaient notamment sur le maintien de l'emploi en France pour une période d'au moins deux ans après la finalisation du rapprochement Nokia-Alcatel et une hausse des effectifs de R&D, qui devaient passer de 2.000 à 2.500 personnes sur trois ans. (Yann Le Guernigou, édité par Gwenaëlle Barzic)