HONG KONG, 31 décembre (Reuters) - La plus haute instance judiciaire de Hong Kong a ordonné jeudi la remise en détention de Jimmy Lai, magnat de la presse et figure du mouvement démocrate, considérant que sa remise en liberté, le 23 décembre dernier, était une erreur.

Fondateur de Next Digital, considéré comme l'un des derniers groupes de presse libres à Hong Kong, Jimmy Lai, très critique à l'égard de Pékin, a été une première fois arrêté au mois d'août au cours d'une perquisition menée au siège de son journal Apple Daily, puis laissé en liberté conditionnelle.

Il est poursuivi pour collusion avec des forces étrangères en vertu de la loi controversée sur la sécurité nationale instaurée à l'initiative de la Chine.

Le texte imposé en juin dernier dans l'ancienne colonie britannique punit ce que Pékin considère comme des activités de sécession, subversion, terrorisme et collusion avec des puissances étrangères.

Les magistrats qui se sont prononcés jeudi ont considéré que les délits reprochés à Jimmy Lai ne lui permettaient pas de bénéficier du régime de libération conditionnelle qui lui a été accordé la semaine dernière. (Katherine Cheng et Jessie Pang; version française Nicolas Delame)