Premier trimestre difficile pour Nexans, dont le titre recule de 3,01% à 37,245 euros, soit l'une des plus fortes baisses du SBF 120. Les investisseurs s'inquiètent de l'amende que devraient écoper - le mois prochain selon Reuters - le fabricant de câbles industriels français, le groupe italien Prysmian, Goldman Sachs et plusieurs entreprises japonaises qui ont constitué un cartel du marché du câble. La Commission européenne pourrait, comme la loi l'y autorise, contraindre Nexans à débourser une somme pouvant représenter jusqu'à 10% de son chiffre d'affaires.

Le groupe suisse ABB, qui a révélé l'existence du cartel précité, échappera à ce titre aux sanctions de Bruxelles, ont précisé à l'agence de presse quatre sources au fait du dossier.

Un dossier ancien puisque les investigations de l'exécutif européen ont débuté il y a plus de cinq ans. Nexans a de son côté pris ses précautions en 2011, ayant provisionné 200 millions d'euros dans le cadre de cette enquête. Pour autant, l'entreprise dirigée par Frédéric Vincent n'a jamais fait mystère du fait qu'il existait une part d'incertitude sur le montant final.

Celui-ci n'est pas encore connu, mais pourrait donc dépasser la provision réalisée par une société qui a le mois dernier révélé une perte nette part du groupe de 333 millions d'euros en 2013, à comparer avec un bénéfice net de 27 millions. Nexans a également fait état d'un chiffre d'affaires de 6,711 milliards d'euros, contre 7,178 milliards à fin 2012, et revu à la baisse ses objectifs à l'horizon 2015. Le groupe table désormais sur une croissance annuelle moyenne pondérée des ventes à cours de métaux constants comprise entre 4,5 et 5,5%, contre de 5 à 6% précédemment.

(G.D)