La deuxième banque américaine d'investissement a dégagé un profit de 2,15 milliards de dollars (1,55 milliard d'euros), 1,15 dollar par action, contre une perte de 7 cents un an auparavant.

Le produit net bancaire a progressé de 46% à 9,89 dollars.

Hors une plus-value de 3,4 milliards de dollars attribuée à un ajustement de la valeur de sa dette, Morgan Stanley a gagné 2 cents par titre. Cette opération est liée à une règle comptable connue sous l'appellation d'"ajustement de la valorisation des dettes" (debt valuation adjustements, ou DVA).

En clair, le fait d'intégrer dans les comptes l'augmentation du risque lié à une obligation réduit l'engagement du porteur, donc génère des bénéfices comptables.

Avant Morgan Stanley, JPMorgan et Goldman Sachs ont également utilisé ce procédé comptable.

A 14h00 GMT, le titre prenait 3,72% à 17,24 dollars.

Le revenu tiré de ses activités de trading a plus que doublé par rapport au troisième trimestre 2010 et représente une hausse de 24% par rapport à la période avril-juin. Cette forte hausse reflète les gains imputables à la DVA.

Son segment de gestion de fortune a quant à lui dégagé un revenu de 3,26 milliards de dollars, 5% de plus que l'an dernier à la même époque, mais moins qu'au deuxième trimestre.

Le PNB tiré de la gestion d'actifs est quant à lui ressorti à 215 millions de dollars, 73% de moins qu'au troisième trimestre de l'année dernière et 67% de moins que d'avril à juin 2011.

Ce recul est attribué à des pertes sur des investissements dans ses activités de banque d'affaires et dans ses activités dans l'immobilier.

Lauren Tara LaCapra, Nicolas Delame pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat